Le nombre des candidatures pour le poste de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a atteint 12, a indiqué au Temps d’Algérie Mahmoud Guemama, président de la commission des candidatures et député du parti. En marge de la rencontre sur la révision de la Constitution organisée par le FLN au niveau de son siège samedi dernier, il a déclaré que le dépôt des candidatures, qui a commencé depuis février dernier, n’a pas encore été clôturé, refusant de citer les noms des candidats au plus important poste du parti.
Ce sont bien évidemment des membres du comité central du parti, comme le stipule sa loi organique. «Toutes les candidatures déposées ont été acceptées et c’est l’urne qui tranchera», a-t-il soutenu. Cependant, il a avancé que la date de la réunion du comité central, tant attendue, pour élire le nouveau SG, n’a pas encore été fixée. Selon Djamel Ould Abbès, sénateur du tiers présidentiel, le vote pour élire un nouveau SG sera organisé au cours du mois de mai.
«Il n’est pas question d’amender la Constitution en l’absence d’un SG du parti. Il n’est pas possible aussi que le FLN soit absent de la scène politique animée par un débat autour de la révision de la Constitution qui garantira l’avenir du pays», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, M. Ould Abbès a parlé de ses efforts pour unifier les rangs du parti qui reste «la première force du pays». Après le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem, fin janvier dernier, une crise latente a caractérisé le parti qui revient actuellement à «de meilleurs sentiments».
Pour Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique du parti, qui est intervenu lors de la rencontre, «le FLN va bien et il y a une entente au sein du parti qui ne sera pas mis au musée et continuera à exister malgré ses détracteurs». Annonçant qu’il n’est pas candidat au poste de SG afin de préserver sa neutralité et par là même ne pas être «accusé d’influencer les résultats», M. Belayat a rappelé que le poste qu’il occupe actuellement n’est que l’application de la loi organique du parti qui stipule que lorsque le poste de SG est vacant, c’est le membre le plus âgé qui assurerait l’intérim jusqu’à l’organisation des nouvelles élections pour élire un nouveau SG.
«Je suis l’homme du consensus et tous les membres ont confiance en moi», a-t-il avancé. En s’adressant aux membres du parti, il a expliqué que son rôle est de garantir le bon fonctionnement du FLN. Tout en relevant «la cohésion du bureau politique qui se réunit régulièrement», il déclare : «Nous sommes d’accord et les choses sont plus claires à présent. Nous nous orientons vers le même sens» et le parti n’est pas absent de la scène politique puisque le département des affaires étrangères, par exemple, a effectué des missions à l’étranger.
Au sujet des candidatures, il a relevé que les bruits qui ont couru sont «à la fois infantiles et parasitaires». Et d’ajouter : «Nous allons élire un SG qui jouira d’un large consensus et d’une majorité claire. Mais nous avons encore besoin de temps pour organiser le vote», concluant que «le poste de SG est un grand poste», ce qui justifie une guéguerre interne pour succéder à M. Belkhadem, qui «continue de militer et de défendre le parti».
K. S.
