La réunion de la 6ème session du Comité bilatéral algéro-britannique qui s’est achevée vendredi à Londres a été qualifiée de « très positive » par les participants, en raison notamment de la diversité des questions abordées par les deux parties et le niveau atteint par les relations entre l’Algérie et le Royaume-Uni.
Deux jours durant, les délégations des deux pays, conduites par M. Abdelkader Messahel, ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, et M. Alistair Burt, ministre chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, ont passé en revue un large éventail de questions d’intérêt commun et les possibilités de développer davantage la coopération bilatérale.
Les représentants des deux pays ont également évalué les progrès accomplis depuis la tenue de la 5ème réunion du Comite bilatéral qui s’est tenue en avril 2011 à Alger.
L’élément qui ressort de ces travaux, souligné d’ailleurs par les délégations algérienne et britannique, est cette volonté des deux gouvernements de développer davantage la coopération bilatérale à tous les niveaux. La lutte contre le terrorisme et la coopération entre l’Algérie et le Royaume-Uni dans ce domaine ont été parmi les questions centrales évoquées lors de cette session.
A ce propos, M. Messahel s’est réuni vendredi au siège du Foreign Office avec de hauts responsables britanniques chargés de la sécurité et des questions de terrorisme. Au menu de cette rencontre, la situation dans la région du Sahel ainsi que les perspectives de coopération entre l’Algérie et le Royaume-Uni, sur la base des conclusions de la réunion d’Alger du 7 septembre 2011 sur la sécurité et le développement dans la région du Sahel. Les deux parties ont discuté aussi de l’ordre du jour du forum global sur le terrorisme prévu en juin prochain à Istanbul.
M. Messahel a mis en exergue une « convergence totale » entre l’Algérie et le Royaume-Uni dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus de versement des rançons, ainsi qu’au financement du terrorisme.
Il a souligné le bon niveau de coopération entre les deux pays dans ce domaine. Les deux pays ont convenu, en outre, de développer les opportunités d’affaires dans différents secteurs pour promouvoir les investissementset mettre en place un partenariat sur la base du principe « gagnant-gagnant ».
Il a été relevé que l’Algérie, de par la position centrale qu’elle occupe dans la région, possède un marché à « fort potentiel » et les hommes d’affaires britanniques sont en train de prendre conscience de ce potentiel. A ce propos, il convient de rappeler qu’un grand nombre de délégations commerciales se sont rendues en Algérie notamment au cours de 2011. La coopération tend aujourd’hui à s’élargir à d’autres secteurs à l’instar du tourisme, de l’agriculture, de l’industrie, de l’éducation et de la formation.
Le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Royaume-Uni a augmenté de 96% en 2011 par rapport à 2010, selon les statistiques fournies par l’ambassade d’Algérie à Londres. Les exportations de l’Algérie vers le Royaume-Uni ont enregistré une hausse de 111% au cours de la même période.
La coopération parlementaire a été l’élément nouveau des questions abordées par les deux parties au cours de la 6ème session du Comité bilatéral . L’Algérie et le Royaume-Uni souhaitent développer le dialogue interparlementaire, comme en témoigne la visite de Lord Risby en Algérie en janvier dernier.