La réunion de Doha suscite l’espoir : Un printemps du pétrole ?

La réunion de Doha suscite l’espoir : Un printemps du pétrole ?
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C’est une réunion fatidique sur laquelle l’Algérie fonde beaucoup d’espoir pour respirer un peu de cette crise des cours du pétrole qui l’étouffe depuis plus d’une année. Le sommet du 17 avril prochain des pays producteurs à Doha (Qatar) s’annonce comme un rendez-vous de dernière chance de redresser les cours d’un baril qui fait de plus en plus peur.

L’Algérie va évidemment participera à cette réunion cruciale des pays producteurs de pétrole comme l’a confirmé depuis Sétif, le ministre de l’Energie, Salah Khebri. Ce dernier estime qu’un éventuel accord des pays OPEP et non OPEP va impacter positivement les prix sur le marché. Et pour cause, l’annonce de cette réunion a déjà eu des effets «bénéfiques» sur les prix du pétrole en ce sens qu’ils ont grimpé de 30 à 40 dollars le baril.

La nouveauté de ce sommet est qu’il va regrouper des producteurs de pétrole, de l’OPEP mais aussi en dehors de l’OPEP ; ce qui sous entend qu’il y a consensus que les cours actuels n’arrangent personne. Les pétroliers vont donc tenter de trouver un accord sur les nivaux de production de chaque pays qui puisse stopper la dégringolade des prix du brut depuis l’été 2014.

Elle devrait porter plus précisément sur le suivi de l’accord sur le gel de la production à ses niveaux de janvier 2016. L’enjeu est d’amener l’Arabie Saoudite, l’un des plus gros producteur au monde, a mettre un peu d’eau dans son… leben en acceptant de revoir à la baisse son quota qui avoisine les 8 millions de barils par jour.

LG Algérie

Riyad sous pression

En effet, les experts affirment que le relèvement des cours du brut est tributaire d’une décision d’alléger d‘au moins 4 milliards de barils le marché pétrolier qui est actuellement saturé par une offre surabondante et une demande moindre. Ceci d’autant plus que les Etats unis sont devenus un pays producteur voire exportateur grâce au pétrole de chiiste qui concurrence gravement la production de l’OPEP.

Il semble bien que les pays producteurs qu’ils soient de l’OPEP ou d’ailleurs soient convaincus que les cours actuels n’arrangent aucun d’entre eux. Même la Norvège qui dispose d’un immense fond de souveraineté lourd de plus de 600 milliards de dollars commence à ressentir la crise.

Aussi, une décision positive est d’autant plus attendue que sur le front géopolitique les choses changent également. L’imminence d’un accord sur une transition politique en Syrie et la menace de Daech qui prend de l’ampleur va dicter un effort commun pour dissiper les malentendus entre les différents pays producteurs.

La concordance des points de vue entre Moscou et Washington à propos de la Syrie pourrait pousser Riyad à revoir sa stratégie qui consiste à inonder le marché pour mettre sous pression la Russie quitte à perdre chemin faisant. Allons-nous assister à un printemps des cours du pétrole ? Rien n’est vraiment sûr, mais l’espoir est désormais permis.