PrĂ©cision n La reprise en main des activitĂ©s du complexe sidĂ©rurgique dâEl Hadjar, dĂ©tenues jusquâalors par le conglomĂ©rat indien ArcelorMittal,â«nâest ni une opĂ©ration de renationalisation ni de nationalisation»,
Câest ce quâa indiquĂ© ce dimanche matin sur les ondes de la ChaĂ»ne III de la Radio nationale, le PDG du groupe ImĂ©tal, Kamal Djoudi. Ce dernierâassure que lâEtat nâest pas impliquĂ© dans cette opĂ©ration, et qu’il n’a nullement lâintention de vouloir «rĂ©instaurer un systĂšme de monopole». Le programme dâinvestissement relatif Ă cette opĂ©ration a, dit-il, Ă©tĂ© nĂ©gociĂ© avec les banques et inclut des apports dâactionnairesâet nâa nĂ©cessitĂ© le versement dâ«aucun sou». La restructuration de cette usine, signale par ailleurs M. Djoudi, va nĂ©cessiter un investissement dâenviron 600 millions de dollars obtenus auprĂšs de la Banque extĂ©rieure dâAlgĂ©rie (BEA), 120 millions de dinars mobilisĂ©s par des actionnaires et 80 millions de dollars provenant dâArcelorMittal. LâinvitĂ© escompte que dâici fĂ©vrier-mars, El-Hadjar va produire 1,2 million de tonnes dâacier et, lors dâune seconde phase, parvenir Ă une production globale de 2,2 millions de tonnes.âCelle-ci, ajoute-t-il, sera fortement appuyĂ©e par le projet de Bellara (Jijel), appelĂ© Ă produire, une fois terminĂ©, quelque 4 millions de tonnes dâacier. Revenant Ă lâusine dâEl Hadjar, le PDG dâImĂ©tal garantit que tous les emplois (4 500 postes de travail), seront prĂ©servĂ©s et que de plus, un programme de recrutement est en cours «pour rajeunir les effectifs». Il en sera de mĂȘme, poursuit-il, pour les
1 000 travailleurs activant dans le secteur minier. Les autres actions, poursuit-il, vont justement consister Ă reprendre en main les mines de fer alimentant El Hadjar et Ă relancer le projet dâexploitation de celle de Gara Djebilet, «un projet de dimension nationale oĂč tous les secteurs ainsi que les moyens de financement seront mobilisĂ©sâ».Le complexe sidĂ©rurgique dâEl Hadjar est le symbole de lâindustrie lourde en AlgĂ©rie, au mĂȘme titre que les bases industrielles de Rouiba, de Gara-Djebilet et du futur complexe de Bellara, soulignait rĂ©cemment le ministre de lâIndustrie et des Mines. Le ministre qui avait officialisĂ© au cours dâun point de presse lâaccord concernant la restructuration capitalistique d’ArcelorMittal AlgĂ©rie, ArcelorMittal Pipes et Tubes AlgĂ©ria (AMPTA) et ArcelorMittal TĂ©bessa, dont les parts vont ĂȘtre dĂ©tenues par le groupe public algĂ©rien ImĂ©tal, avait alors appelĂ© les travailleurs du complexe Ă se «mobiliser pour relever le dĂ©fi et atteindre les objectifs tracĂ©s pour amĂ©liorer les performances de cette importante base industrielle».
R.âN.