Le 44e vendredi du hirak, déployé au lendemain de l’investiture du nouveau président semble porter une réponse très claire à l’appel au dialogue lancé par Tebboune. Les manifestants ont clamé, à travers toutes les marches tenues aux quatre coins du pays, le rejet de l’appel au dialogue du nouveau président, voire même « l’illégitimité » de ce dernier.
A Alger, dès le début de la marche, les manifestants n’ont pas cessé de crier l’illégitimité du nouveau président en scandant « pas de légitimité » ou encore « pas de dialogue » en réponse à l’appel lancé par Abdelmadjid Tebboune au lendemain de son élection.
En Kabylie, les manifestants ont vivement réitéré leur position quant à l’élection de Abdelmadjid Tebboune et à l’appel au dialogue auquel il a appelé. « On n’a pas voté, votre président ne nous représente pas » scandent les milliers de manifestants venus aujourd’hui investir la rue à Tizi Ouzou, en insinuation à l’annulation du vote dans cette wilaya. A Bouira les manifestants n’ont pas manqué, une fois de plus d’évoquer les blessé « éborgné » par des tirs de bombes lacrymogène et de balles en caoutchouc. Les manifestants ont aussi clamé « l’illégitimité du président » le rejet du dialogue lors du 44e vendredi du Hirak à Bejaïa.
Pour ce 44e rendez-vous, tous les regards sont virés sur Oran. Le vaste élan de solidarité lancé depuis la répression violente des manifestants la semaine dernière, a été concrétisé aujourd’hui, par le déplacement de centaines de manifestants vers la capitale de l’ouest pour marcher aux coté des oranais. Ces derniers n’ont pas failli à leur devoir, en accueillant chaleureusement leurs « invités » par les slogans scandés et la distribution de repas aux manifestants. Lors de la marche les milliers de manifestants n’ont pas manqué de rejeter l’appel au dialogue lancé par le président.
Les autres wilayas de l’ouest, à savoir Tlemcen, Relizane, ou Sidi Bel Abbes, ont aussi investi la rue pour réclamer un changement politique réel.

A Annaba, la cour de la révolution était au rendez-vous ce vendredi. Les manifestants ont repris les slogans habituels du Hirak contre « l’Etat militaire, et pour un Etat civil », et ont dénoncé « la fraude aux élection » en scandant « Allah akbar le vote Mzaouar ».
A n’en citer que ceci, la reponse de la rue lors de ce 44e vendredi a été on ne peut plus claire : « non au dialogue avec l’Etat actuel » et « oui pour un changement réel ».