Comment les partis politiques voient-ils la rentrée sociale ? « Ordinaire et calme », a soutenu, hier, le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), Saïd Bouhadja. Pour lui, la préparation de la rentrée scolaire et universitaire se déroule dans les meilleures conditions et aucun désagrément n’a été signalé.
Il a indiqué, à ce propos, que le dernier remaniement ministériel et les changements opérés à la tête de certaines institutions n’auront pas changé grand-chose.
Quant aux nouvelles donnes sur le plan économique avec la chute du prix de pétrole et son impact sur le quotidien des Algériens, Bouhadja dira que cela n’aura pas d’incident majeur et le gouvernement est en train de suivre des démarches fondées sur la rationalisation des dépenses et point de politique d’austérité.
A quelques divergences près, le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Naâmane Laouar, prévoit, lui aussi, une rentrée sociale calme. Et pour cause, « la crise économique que vit le pays suite à la chute du prix du pétrole et la dépréciation du dinar ne seront pas ressenties dans l’immédiat mais à partir du début de l’année prochaine », soutient-il.
C’est pourquoi, il a affirmé que « les dirigeants sont appelés à anticiper en prenant des décisions courageuses afin d’éviter le chaos ». Laouar a fait savoir que la rentrée sociale et d’autres points relatifs à l’actualité nationale seront débattus lors de la tenue les 24, 25 et 26 août de l’université d’été du MSP.
De son côté, Kamel Mida, député et chargé de la communication à TAJ, indique que la rentrée sociale sera similaire aux précédentes. C’est-à-dire « calme et ordinaire ».
« La situation économique n’aura pas dans l’immédiat un impact négatif sur le quotidien des Algériens », juge-t-il.
Pour le député, Ramdane Taâzibt, le front social n’a pas connu de répit cet été, soulignant que les travailleurs sont toujours en colère, notamment après « la tricherie » sur l’application de l’article 87 bis du Code du travail. Le député du PT dit ne pas comprendre le comportement du gouvernement qui n’a pas respecté l’engagement du président de la République qui a parlé d’abrogation et non de redéfinition.
Cet état de fait n’est pas sans susciter la colère des travailleurs qui n’ont perçu que des augmentations « infimes » ne dépassant pas pour certaines les 4.000 DA.
Taâzibt a évoqué, également, la politique d’austérité adoptée par le gouvernement à travers les restrictions budgétaires, le gel des projets structurants, le recul dans la création de l’emploi comme éléments pouvant déboucher sur une rentrée sociale « mouvementée ».
Aussi, le parti de Louisa Hanoune dit ne pas comprendre l’attitude du gouvernement qui « serre l’étau sur les citoyens mais qui satisfait en même temps les demandes de l’oligarchie ».