La rencontre a duré près de trois heures, Gaïd Salah rassure Louisa Hanoune

La rencontre a duré près de trois heures, Gaïd Salah rassure Louisa Hanoune
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Beaucoup de questions ont été posées à propos de la demande d’audience de Louisa Hanoune au général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah et non moins vice-ministre de la Défense.

La réponse nous viendra de la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Mme Hanoune avait indiqué que son parti n’avait jamais demandé auparavant à voir un militaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie. Mais il se trouve que Gaïd Salah est chef des forces armées et vice-ministre de la Défense. Ce dernier statut lui confère une fonction politique. C’est en raison de la nouvelle donne que la secrétaire générale du PT a demandé à le rencontrer. Une demande d’audience qui date de septembre dernier, immédiatement après le remaniement ministériel.

Il se trouve que depuis, beaucoup d’eau a coulé sur les ponts et la sortie d’Amar Saadani, Sg du FLN, s’attaquant au DRS et par ricochet à l’institution militaire a renforcé les convictions du PT que quelque chose se tramait quelque part, ouvrant la voie à une intervention étrangère.

Me Hanoune a été reçue jeudi dernier par le vice-ministre de la défense de 16h00 à 19h20, a appris l’Éconews de sources proches du PT. Près de trois heures de discussions qui ont été mises profit par Gaïd Salah pour rassurer Louisa Hanoue, lui qui n’a pas jugé utile de condamner les propos de Saadani, jusqu’à ce que le président de la République sorte de son silence. Mieux, Gaïd Salah en voulant rassurer le Parti des travailleurs, a renvoyé sa secrétaire générale au communiqué d’Abdelaziz Bouteflika, qui rendait hommage aux victimes du crash de l’avion militaire à Oum El Bouaghi en avertissant qu’il ne saurait tolérer une quelconque atteinte à l’institution militaire.

LG Algérie

Le vice-ministre qui cumule également la fonction de chef d’État-major a assuré la secrétaire générale du PT que l’institution militaire ne s’impliquera pas dans l’opération électorale et que les militaires accompliraient leur devoir électoral comme n’importe quel citoyen, c’est-à-dire en respectant l’amendement introduit en 2004, et selon lequel les corps constitués voteront dans leurs lieux de résidences respectives, exception faite de ceux qui seraient de permanence et dans ce cas, ils ont le droit de rédiger des procurations.

Zerfa Aït Oudjana