Le Premier ministre français, Manuel Valls, a indiqué dimanche à Alger que la relation entre l’Algérie et la France est faite de « franchise, de sincérité et de vision commune » sur bien des sujets.
« La relation entre l’Algérie et la France est faite de franchise et de sincérité mais surtout de vision commune sur bien des sujets (…) Nous sommes tournés résolument vers l’avenir et nous sommes convaincus que cette relation est vraiment exceptionnelle », a déclaré M. Valls lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’issue de la 3ème réunion du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN).
Il a, dans ce sens, tenu à exprimer ses « plus grands respects » au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le rôle « essentiel » qu’il a joué avec le président François Hollande dans cette relation.
Revenant sur la 3ème réunion du CIHN, il a estimé que la présence de dix ministres de son gouvernement est une « démonstration éclatante » du partenariat algéro-français, précisant que ce partenariat est traduit dans les actes à travers les accords signés pour renforcer la coopération en matière de sécurité, notamment par rapport aux grands dossiers de la région comme la Libye, et en matière d’échanges humains en direction de la jeunesse, d’éducation, d’enseignement supérieur et de mémoire, entres autres.
« Nous avons beaucoup travaillé et ce qui a été réalisé depuis 2012 est exceptionnel. Nous allons continuer à travailler, rien ne doit et ne peut entraver cette relation exceptionnelle », a-t-il insisté.
Concernant le terrorisme, M. Valls a indiqué que la communauté internationale « aurait dû mieux comprendre ce qui se passait en Algérie au début des années 1990 et aux choix difficiles qui étaient les siens ».
« L’Algérie a souffert durant plusieurs années et a payé un tribu terrible au terrorisme. Nous aurions dû mieux comprendre ce qui se passait en Algérie au début des années 1990 », a indiqué M. Valls.
« L’Algérie et les Algériens ont combattu courageusement le terrorisme, nous l’oublions pas », a-t-il rappelé.
Evoquant les dossiers internationaux, il a noté que les deux parties ont abordé l’ensemble des questions, dont celle du Sahara occidental.
« J’ai rappelé que la position de la France sur cette question reste inchangée et que toute solution doit être trouvée dans le cadre des Nations Unies », affirmant que la France « assume ses responsabilités en tant que membre du Conseil de sécurité ».
Concernant la Libye, il a déclaré que la mise en place d’un gouvernement légitime est « une étape importante et indispensable pour que ce pays puisse retrouver son intégrité et un Etat de droit pour lutter contre le terrorisme et le chaos »
« La France et l’Algérie travaillent de concert et renforcent leur lien déjà étroit dans ce domaine sur le plan diplomatique comme sur le plan du renseignement », a-t-il précisé, saluant, à cette occasion, le rôle de l’Algérie dans la réconciliation au Mali qui est, a-t-il souligné, un élément « indispensable » pour la stabilité et la mise en oeuvre es accords d’Alger.
Interrogé, par ailleurs, sur le refus des autorités algériennes d’octroyer le visa d’entrée à des journalistes français, M. Valls a indiqué avoir déjà eu l’occasion d’en discuter avec M. Sellal et avoir eu l’occasion d’exprimer ses « regrets » à ce sujet.
« C’est une décision des autorités algériennes. Les messages sont passés, tournons-nous vers l’avenir de manière respectueuse », a-t-il dit, réitérant sa « conviction » que cette relation est « vraiment exceptionnelle ».