La réforme du système des Nations Unies pour le développement, « une nouvelle ère » pour les ODD

La réforme du système des Nations Unies pour le développement, « une nouvelle ère » pour les ODD

La réforme du système des Nations Unies pour le développement, facilitée par l’Algérie, « marque le début d’une nouvelle ère » dans la mise en oeuvre des Objectifs du développement durable (ODD), a déclaré jeudi à New York l’ambassadeur représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Sabri Boukadoum, qualifiant les nouvelles mesures « de  écisions courageuses », nécessitant toutefois « une transition en douceur ».

Intervenant à l’issue de l’adoption de cette réforme, le représentant de l’Algérie a souligné que la résolution approuvée par l’Assemblée générale marquait « le début une nouvelle ère » du fait qu’elle met sur pied un système de coordonnateurs redynamisé et contribue à renforcer le soutien régional au développement en concordance avec les besoins des pays tout en apportant des changements au niveau mondial pour parvenir à un système plus intégré et plus responsable.

« La résolution est une première étape avec de nouvelles décisions courageuses qui nécessitent un travail collectif pour une transition en douceur », a ajouté Boukadoum dans la déclaration conjointe prononcée par les deux co-facilitateurs de la réforme, l’Algérie et le Danemark.

La réforme, adoptée jeudi soir par consensus, confie au système de développement de l’ONU un mandat de coordination spécial, et autonome axé sur le développement durable.

Elle prévoit en particulier un renforcement de l’autorité du coordonnateur résident sur toute équipe de pays et une séparation des fonctions du coordonnateur résident de celles de représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Boukadoum a souhaité « un échange régulier d’idées tout au long du processus de la mise en oeuvre » de la réforme qui va aider, a-t-il soutenu, à peaufiner la résolution notamment sur les aspects relatifs à la redynamisation du système de coordonnateurs résidents, y compris les modalités de son financement.

Le représentant de l’Algérie a précisé que la note technique fournie par le secrétariat général, expliquant certaines dispositions de la résolution, sera un élément clé du plan de mise en oeuvre de la réforme.

L’examen du système de coordonnateurs résidents redynamisé prévue lors de la 75e session de l’Assemblée générale constituera également un jalon dans la mise en place d’un système solide, impartial et autonome, soutenu par un financement adéquat et durable, a-t-il ajouté.

L’ambassadeur Boukadoum a remercié les Etats membres pour leur esprit de compromis qui a facilité l’émergence d’un consensus sur la réforme.

Pour rappel, les négociations sur cette résolution ont été facilitées, à la demande du président de l’Assemblée générale, par l’ambassadeur représentant permanent d’Algérie auprès des Nations Unies, et son homologue danois, Ib Petersen.

L’adoption de cette résolution, dont le texte a été rédigé et présenté entièrement par les co-facilitateurs, à l’issue de huit semaines d’intenses négociations, constitue l’aboutissement de la première des trois réformes de l’organisation, portées par son secrétaire général, Antonio Guterres.

Les autres réformes portent sur les volets paix et sécurité et gestion interne.

La réforme est de loin la plus importante de celles présentées par le secrétaire général car ayant le plus d’impact sur le terrain et sur le quotidien des populations dans les pays en développement.

Par ailleurs, les divergences profondes de positions quant aux modalités de financement du nouveau système de coordonnateurs résidents ont pu être conciliées grâce aux efforts déployés par l’Algérie et le Danemark.

Les co-facilitateurs ont à l’issue de dix rounds de négociations présenté une formule de financement hybride alliant les contributions volontaires à d’autres sources plus prévisibles, pour une période de transition de deux ans et demi, à l’issue de laquelle le secrétaire général de l’ONU présentera, à l’Assemblée générale, pour examen, une revue de l’ensemble du système accompagné de recommandations pertinentes.

Guterres a soutenu que « la solution hybride de financement avancée par les co-facilitateurs était la meilleure alternative possible car, en combinant différentes sources, elle diversifie la base de financement », a-t-il expliqué.