Ni les tensions, ni les appels au boycottage, ni la concurrence, ni la maladie n’ont fait dévier la trajectoire électorale d’Abdelaziz Bouteflika, grand vainqueur de l’élection présidentielle algérienne avec 81,5 % des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires fournis vendredi 18 avril par le ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz.
Son principal rival, Ali Benflis, arrive loin derrière, avec 1,2 million de votants, soit 12,1 % des suffrages. Quatre autres « petits » candidats sont littéralement écrasés. Premier commentaire préventif du ministre de l’intérieur : « Celui qui gagne dit que c’est une élection propre et transparente, celui qui perd va dire qu’il y a eu tricherie, il s’agit là de la nature humaine. »
Sur les 11 millions d’Algériens qui se sont rendus aux urnes, très exactement 8 332 595 ont glissé un bulletin au nom du chef de l’Etat, qui inaugure ainsi un quatrième mandat de cinq ans conforme aux trois précédents : au pouvoir depuis quinze ans, M. Bouteflika avait été élu avec 75,4 % des voix en 1999, 85 % en 2004, 90,2 % en 2009.
« SEPTIÈME OU HUITIÈME CIEL »
Mis à part « quelques troubles » et « certaines mains de l’étranger qui ciblent la sécurité et la paix en Algérie », le scrutin s’est déroulé au terme d’une campagne « normale » et « ordinaire », a souligné M. Belaiz.
Le taux de participation, qui s’élève à 51,7 %, est certes en baisse, mais il s’agit d’un « phénomène mondial », a poursuivi le min…