La redynamisation du Conseil d’affaires algéro-russe à l’examen

La redynamisation du Conseil d’affaires algéro-russe à l’examen
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Les moyens de redynamiser le Conseil d’affaires algéro-russe ont été au centre d’entretiens jeudi entre l’ambassadeur d’Algérie à Moscou, M. Smaïl Chergui, et le nouveau co-président du Conseil pour la partie russe, M. Igor Kazak.

Les entretiens qui ont eu lieu au siège de l’ambassade algérienne, au lendemain de l’élection de M. Kazak à son nouveau poste, ont permis au deux parties de passer en revue l’état des relations entre les deux pays en matière d’affaires et les perspectives de leur promotion.

Les deux parties ont relevé les énormes potentialités des deux pays qui offrent aux entreprises algériennes et russes des opportunités de nouer des relations d’affaires et de mettre en chantier des projets d’investissement dans divers domaines, mais qui ne sont pas exploitées d’une manière optimale par les opérateurs économiques des deux pays.

M. Chergui a particulièrement mis l’accent à cette occasion sur la nécessité de promouvoir les échanges algéro-russes pour les sortir des secteurs traditionnels de coopération entre les deux pays et les étendre à d’autres domaines, notamment, de l’agroalimentaire, du médicament et du tourisme.

LG Algérie

« L’objectif de la rencontre est précisément d’examiner quels sont les mécanismes et les moyens à mettre en ouvre pour permettre au Conseil d’affaires algéro-russe de jouer pleinement son rôle qui consiste à encourager les opérateurs économiques des deux pays à saisir ces opportunités en leur apportant l’aide dont ils ont besoin », a déclaré a pour sa part déclaré M.Kazak à l’APS.

Il a indiqué dans ce contexte avoir discuté avec M. Chergui de la « création d’un site internet destiné à fournir aux entreprises russes désirant mener des projets en Algérie, toutes les informations utiles, notamment les appels d’offres, les dispositions prévues par la loi algérienne pour encourager les investissements et autres données sur les possibilités qu’offre le marché algérien ».

« Nous avons également discuté des moyens d’ouvrir à Alger un centre d’information russe ou Maison russe , où des manifestations, notamment des expositions sont organisées de manière permanente pour les entreprises russes travaillant en Algérie », a-t-il souligné.

Le centre aura pour principale mission de fournir toutes les informations nécessaires aux représentants des sociétés russes et de les orienter, a-t-il expliqué. « De notre côté nous sommes ouverts à la coopération avec nos partenaires algériens et nous sommes disposés à apporter notre aide aux entreprises algériennes désirant travailler en Russie », a-t-il assuré.

« Dans ce contexte, nous oeuvrons de concert avec l’ambassade l’Algérie à intensifier la concertation pour faciliter les changes et promouvoir la coopération entre les opérateurs économiques des deux pays », a-t-il poursuivi. S’agissant du rôle que le Conseil pourrait jouer pour faciliter aux entreprises algériennes l’accès au marché russe et de bénéficier des facilités accordées aux sociétés russes en Algérie, notamment dans le secteur de l’énergie, M. Kazak a indiqué que le Conseil « peut procéder à un examen de cette situation et présenter des recommandations » aux autorités concernées afin de garantir « les meilleures conditions de travail pour les sociétés algériennes en Russie et vice-versa ».

Lors d’une cérémonie mercredi à l’occasion de l’élection de M. Kazak, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Russie, M. Gueorgui Petrov, a estimé que de très bonnes perspectives s’offrent au partenariat algéro-russe, soulignant que « l’Algérie est l’un des principaux partenaires de la Russie au Maghreb arabe ».

« Compte tenu des indicateurs actuels de développement en Algérie, les progrès dans les relations d’affaires avec ce pays dépendent de la capacité des entreprises russes à s’y déployer et y renforcer leur présence, notamment en prenant part aux appels d’offres organisés par les autorités algériennes », a-t-il dit.

Il a ajouté que ces dernières accordaient un intérêt particulier aux projets visant à mettre en place en Algérie de nouvelles capacités de production dans divers domaines, en vue non seulement de la satisfaction de la demande locale mais également pour l’exportation vers les marchés africains et européens.