L’Algérie, personne n’a la prétention de le nier, est confrontée au problème du chômage qui sévit depuis que l’application du plan d’ajustement structurel eut raison de l’option « plein emploi », via le licenciement «pour des raisons économiques » et la dissolution d’un pan entier du potentiel économique productif national, grand gisement d’emplois.
C’est à cette situation, héritée d’une certaine conjoncture que les pouvoirs publics allaient faire face avec de nombreux palliatifs, en attendant que les conditions soient réunies pour penser une stratégie de relance de l’emploi à travers, notamment la mise en route d’une politique d’investissement pour créer la richesse et l’emploi. Mais il faut aussi dire que les pouvoirs publics ne se sont pas confinés dans l’expectative et ont endigué, autant que faire se peut, le phénomène par la multiplication des dispositifs et les actions d’accompagnement des chômeurs – investisseurs.
Quand bien même le problème du chômage ne trouve pas une solution de fond, le taux a été réduit, substantiellement, et c’est naturellement que « les retardataires » s’impatientent et ont droit à l’écoute et à l’intérêt qu’ils méritent. Le Président de la République, loin d’occulter les besoins qui restent grands et ce, en dépit de l’effort déjà consenti, interpelle encore une fois le gouvernement sur la question et l’instruit de déployer davantage d’efforts pour satisfaire les attentes. L’obligation de résultats en la matière est brandie par le Chef de l’Etat qui dit en substance « Il est donc de notre devoir d’en tenir compte et d’y répondre par des efforts accrus ».
Le Président de la République a eu à évoquer, sans complaisance, les résultats enregistrés en intensifiant l’action publique, notamment en ce qui concerne la conduite des réalisations en rapport direct avec la satisfaction de la demande sociale. « Durant dix années, nous avons amélioré le quotidien des citoyens dans tous les domaines et permis au pays, essentiellement grâce à la dépense publique, de faire reculer fortement le chômage et de maintenir un important taux de croissance hors hydrocarbures. A présent, il nous revient de faire un autre saut qualitatif, en poursuivant, bien sûr, le développement social et la modernisation de ses infrastructures, mais en valorisant davantage les capacités productives et notre potentiel économique. ». Cet objectif est ciblé dans le programme quinquennal 2010/2014, notamment à travers un vaste plan de soutien à l’agriculture et un programme de modernisation des entreprises publiques et privées dans tous les secteurs ainsi que la mise en œuvre des actions d’appui à la mise à niveau des petites et moyennes entreprises (PME).
C’est dire les perspectives réelles que préfigure l’action de l’Etat devant les demandeurs d’emploi, perspectives occultées à dessein par certains cercles en mal de médiatisation qui tentent d’occuper une espace déjà investi.
S. Lamari