Dans le contexte économique actuel dans la région d’Annaba, où la reprise commence à faire son effet avec le lancement de grands chantiers, de logements par milliers, ainsi que la finition du dernier tronçon de l’autoroute Est-Ouest qui va relier Annaba à El-Tarf, création de centaines de PME et autres activités ayant trait à la production de biens et de services, un créneau jusque-là inconnu, né vraisemblablement de la crise économique que connaît l’Algérie, est venu se faire une place de choix et s’est imposé pour s’affirmer comme étant d’utilité publique.
Il s’agit de la récupération et du recyclage des métaux et des matières polluantes, déchets rejetés dans la nature qui posent un véritable problème pour l’environnement. Plusieurs entreprises ont investi ce secteur d’activité.
Certaines s’occupent de la récupération, d’autres de la transformation des déchets et d’autres encore en ont fait un commerce très lucratif. En effet, rien que pour la récupération des déchets ferreux, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar employait indirectement et va continuer d’employer dès son ouverture près de 800 personnes dont l’activité est la récupération, le stockage et la livraison à l’usine par camions entiers.
Le plastique, le verre, le papier, le carton, les batteries de tous types ne sont pas en reste puisqu’ils occupent plus de 2 200 personnes, selon les besoins exprimés par les différentes usines de transformation.

Tout le processus est strictement contrôlé avant de faire subir au produit fini toute une série d’analyses effectuées dans les laboratoires de l’usine, des laboratoires ultramodernes tous automatisés et qui effectuent l’opération en quelques minutes seulement.
Aussi, concernant la récupération des batteries, même le caisson, qui représente la partie plastique de la batterie, est lui aussi récupéré pour subir les mêmes opérations, à savoir l’extraction, le broyage, le retraitement, pour ensuite être rendu sous forme de granulés non sans avoir subi les mêmes analyses pour s’assurer de sa qualité. La matière ainsi finie est revendue sur le marché local pour servir à nouveau et être réutilisée dans la fabrication de différents articles et objets.
Cette activité de récupération et de recyclage, au départ quelque peu ignorée, est en train de se développer, crise économique oblige, et commence à intéresser beaucoup de PME qui cherchent à y investir.
En effet, au vu des retombées économiques positives sur toute la région ainsi que sur les wilayas limitrophes (les emplois, les gains en devises hors hydrocarbures et surtout l’impact sur l’environnement avec la récupération, le retraitement et le recyclage des déchets), ce secteur peut devenir dans les prochaines années l’un des plus importants à Annaba, qui compte 4 zones industrielles et un nombre égal de zones d’activité commerciale.