Le mal est déjà arrivé dans plusieurs villes du pays, et les tentatives d’infiltration de grosses quantités de cannabis ont commencé au niveau des frontières qui nous séparent du Maroc.
Le niveau d’alerte est au maximum. En effet, les garde-frontières de la Gendarmerie nationale sont sur le qui-vive, étant donné que la récolte de résine de cannabis a déjà commencé au Maroc, ce qui signifie que plusieurs nouvelles tonnes de drogue auront pour destination l’Algérie. Pis, le mal est déjà arrivé dans plusieurs villes du pays, et les tentatives d’infiltration de grosses quantités de cannabis ont commencé au niveau des frontières qui nous séparent du Maroc. Le 6 septembre dernier, agissant sur renseignements, les gendarmes de la brigade de Chellala, à El Bayadh, ont découvert une grosse quantité de résine de cannabis, dissimulée sous le sable, enfouie par les trafiquants en attendant que la quantité de drogue soit récupérée par leurs acolytes. En tout, 30 sacs de drogue ont été découverts sous le sable, alors que chaque sac contient 25 kilos de cannabis. C’est suite donc aux informations fournies à la brigade de la Gendarmerie nationale d’El Bayadh que les gendarmes ont pu localiser un véhicule suspect, sillonnant la ville d’El Bayadh. Le véhicule de marque Toyota Hilux a été surveillé durant des dizaines de minutes, avant que les occupants de cette Toyota ne prennent un chemin isolé.
C’est dans la localité de Haoudh Echikh, dans la commune d’El M’herra que les gendarmes avaient repéré les traces de pneus correspondant à ce véhicule en surveillance. Cheminant sur les traces des pneus, les gendarmes ont découvert alors 750 kilos de drogue enfouis sous le sable. Avant ce coup de filet, le 26 août dernier, une autre saisie a été réalisée, cette fois par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Saïda. Ici, la moisson est aussi importante, d’autant que plus de trois tonnes de drogue ont été saisies par les gendarmes. Lors de cette prise, un trafiquant de drogue a été interpellé. La menace est là, d’autant que la nouvelle récolte de cannabis a débuté chez les agriculteurs marocains. Ces derniers cultivent de la drogue depuis des dizaines d’années sous l’œil des autorités marocaines ; toutefois, aucun engagement n’a été entrepris par l’Etat marocain pour lutter contre la culture de cannabis. Cette politique de «souplesse» entreprise par l’Etat marocain a pour objectif de créer une sorte d’insécurité à la frontière algéro-marocaine, afin de pousser les autorités algériennes à ouvrir les frontières qui sont fermées depuis 1994, mais aussi pour «empoisonner» la jeunesse algérienne, d’autant que les effets de la drogue sont amplement dangereux pour la santé. Qui dit drogue dit crime. La plupart des jeunes algériens qui sont devenus des toxicomanes avérés (42 000 personnes selon l’ONLCDT), versent dans le crime.
La récolte de la drogue de l’«été» visible dans les quartiers du pays
Récoltées il y a quelques jours, des quantités de drogues «fraîches» sont visibles déjà dans les milieux urbains du pays. A Alger, le 8 septembre dernier, les gendarmes de la brigade de Souidania en service sur le CW133, menant à la ville ont interpellé deux personnes à bord d’un véhicule de marque Dacia Logan, en possession d’un kilo et 800 grammes de kif traité. Il s’agit là d’une nouvelle quantité de drogue récemment récoltée au Maroc. C’est le cas aussi, dans la wilaya de Guelma, où durant la journée du 7 septembre dernier, les gendarmes de la compagnie de la Gendarmerie nationale de Bouchegouf, assistés par une section de sécurité et d’intervention du groupement de Guelma, ont découvert dans les bagages des voyageurs à la gare ferroviaire de la localité de Oued Fraga un cartable renfermant un kg de kif traité. Dix personnes suspectes ont été interpellées lors de cette prise. A Tlemcen cette fois, les GGF de Remblais, en patrouille à travers leur secteur de compétence, durant la journée du 8 septembre passé, ont interpellé une personne à bord d’un véhicule de marque Renault Safrane en possession de 987 grammes de kif traité. Ces prises témoignent de l’infiltration de plusieurs quantités de cannabis dans le pays, il s’agit de drogue de «saison».
Par Sofiane Abi
