Un football en mouvement, la prise très au sérieux du Rwanda, une transition de jeu rapide, sobriété et attention sur les 90 minutes, tels sont les ingrédients de la recette du coach Vahid Hallilhodzic.
Aussi concis et précis que d’habitude, les Verts n’ont pas pris beaucoup de temps pour toucher le vif du sujet dans la confrontation qui les a opposés à la modeste équipe du Rwanda qu’ils ont jouée hier au stade Mustapha Tchaker de Blida. Bien sûr, les consignes étaient générales pour attaquer et défendre, presser l’adversaire dans sa zone pour l’obliger à commettre des fautes, sans dévoiler quoi que ce soit à propos de son schéma. Le coach bosnien Vahid Hallilhodzic a présenté les «détails» de sa recette pour passer le cap du Rwanda. Quatre défenseurs qui vont être «stratégiques», si le mot convient, à savoir un football mobile, une prise au sérieux des Guêpes, une conversion rapide du ballon une fois récupéré et une attitude sobre durant le match. Plaçons le match dans son contexte d’abord. C’est un match-clé pour le début de la campagne pour la qualification au Mondial. Ils se sont tous impliqués et nous pensons non seulement au staff et aux joueurs, mais également au public, aux médias et à tous ceux à qui la réussite de la sélection fait plaisir. Les Fennecs se sont montrés combatifs, solidaires et mobiles à souhait, notamment quand ils menaient au score. Leur défaut majeur, c’est qu’ils s’oublient par moment, se laissent faire, subissent le jeu et mettent du temps à organiser leurs lignes et réagir. Ils doivent une fière chandelle à leur acharnement offensif et à leur Maestro, le métronome Sofiane Feghouli qui a d’ailleurs été derrière le premier but à la 26e minute suite à un mouvement astucieux de ruse qui a roulé la défense et le gardien rwandais. Mais, ils ont tout de suite réalisé aussi que l’astuce ne marche pas à tous les coups et que les rebondissements de dernière minute ne seront pas légion. VH s’est rendu compte que son compartiment défensif a laissé beaucoup de brèches, mal exploitées par l’adversaire du jour, et s’est montré parfois peu rigoureux et peu vigilant. Et n’était la bonne forme du gardien Mbolhi, les Verts auraient encaissé des buts. Le point fort des Algériens demeure sans conteste leur ligne avant avec l’enfant de Tiaret au four et au moulin et un Soudani dans le rôle de baroudeur de l’équipe. Le coach algérien n’a pas caché sa satisfaction et son bonheur quand, tour à tour Soudani 31e, 81e et Slimani 79e minutes dynamitèrent la défense rwandaise. Le coach et le public étaient fier de leurs joueurs qui n’ont jamais douté et ont défendu leurs chances jusqu’au bout. Ils ont montré une certaine opiniâtreté et une certaine force de caractère qui ont fait plaisir.
M. G