La réception des médicaments non disponibles se fera graduellement à partir d’aujourd’hui :Les malades soulagés

La réception des médicaments non disponibles se fera graduellement à partir d’aujourd’hui :Les malades soulagés

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a révélé hier que les premiers containers chargés de médicaments arriveront au plus tard aujourd’hui au niveau du port, la BNA ayant débloqué 4 milliards de dinars

Les 54 médicaments non disponibles vont être réceptionnés «au fur et à mesure».S’exprimant en marge de la campagne sur les risques du jeûne sur les malades chroniques, le ministre expliquera qu’il a lui-même pris attache avec le ministère des Finances avec lequel la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) s’était réunie, dès jeudi, ainsi qu’avec les deux banques où la PCH a ses crédits, c’est-à-dire le crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque nationale d’Algérie (BNA).

«Jeudi matin, le CPA nous a débloqué 4 milliards de dinars. Ce qui fait que ce soir ou demain, j’attendis de voir les containers qui arrivent», dira Ould Abbas qui attend le même geste de la BNA. Il ajoutera en outre pour expliquer la célérité avec laquelle son département agi car, précise-t-il, il s’agit de la vie des citoyens.

«On n’a pas attendu. La PCH a agi, peut-être ce soir ou demain les médicaments commenceront à arriver», dira-t-il non sans préciser qu’il y a des aléas comme le transport qui pourraient retarder l’arrivage de ces médicaments dans la plupart justement sont destinés aux malades chroniques aussi bien qu’aux nourrissons.

Pour étayer ses propos, le ministre donnera l’exemple d’un médicament dont il n’a pas donné le nom et dont l’importation devait être différée parce que la notice n’est pas en arabe.

«Ce n’est pas parce que la notice est en français et en anglais que je vais laisser mourir les malades», précise-t-il, non sans rappeler que dès son installation il a reçu un courrier du Premier ministre dans lequel il l’informait et l’instruisait en même temps de faire face à la pénurie de médicaments.

Deux rapports lui ont été remis les 15 et 30 juin, «à temps», précise Ould Abbas qui est, expliquera-t-il encore, intervenu auprès de la PCH et du ministère des Finances pour accélérer l’opération d’importation.

«Il ne fallait pas qu’il y ait pénurie, exige le rapport du Premier ministre, car ça durait plusieurs mois. Nous sommes arrivés à sérier 54 médicaments», dit-il. S’exprimant sur son secteur, Ould Abbas a reconnu qu’il y a des lacunes dues au manque d’organisation. «J’ai pris des décisions sévères que je ne peux vous annoncer», précise-t-il avant de s’élancer : «Hier j’ai annulé un marché d’un scanner acheté quelque part où un fournisseur s’est plaint, preuve à l’appui que le marché n’était pas régulier.»

Interrogé si le marché a été passé par son prédécesseur, Ould Abbas dira : «J’ai la culture de l’état, je ne tire pas sur mes prédécesseurs. Barkat a fait ce qu’il a pu.» Par ailleurs, à une question sur le dialogue avec les syndicats, Ould Abbas prévoit de les recevoir aujourd’hui.

«Je le recevrai peut-être demain (aujourd’hui, ndlr)», dit-il expliquant que chacun des 9 syndicats qu’il avait reçus en juillet a ses propres problèmes. «Certains sont déjà réglés», affirme-t-il.

Non sans rappeler que le ministère a décidé de les associer à toutes les actions qu’il entreprend, notamment pour ce qui est de la révision de la carte sanitaire. «J’ai pris d’autres mesures qui vont leur plaire», conclut Ould Abbas.

Par Saïd Mekla