La rébellion à Misrata, une ville à quelque 200 km à l’est de Tripoli, a critiqué vendredi le manque de réactivité de l’Otan face aux forces du dirigeant Mouammar Kadhafi qui pilonnent la ville sans relâche depuis un mois et demi.
« Nous doutons des intentions de l’Otan. Nous leur avons communiqué des positions des forces de Kadhafi à l’intérieur de la ville, loin de toute présence des civils », a indiqué à l’AFP un des porte-paroles de la rébellion sous couvert de l’anonymat.
« Nous avons communiqué ces données officiellement à l’Otan et nous leur avons assuré que nous assumions la responsabilité de toute présence de civils, mais ils n’ont pas agi jusqu’ici », a indiqué ce porte-parole, sans préciser le moyen avec lequel il a pu communiquer ces données.
Il a indiqué que l’offensive des forces loyalistes avaient fait un mort et 24 blessés mercredi et quatre blessés jeudi.
Il a ajouté que des affrontements se concentraient sur l’avenue de Tripoli où des francs-tireurs sont toujours positionnés sur les toits.
Selon lui, les forces loyalistes veulent avancer pour prendre le contrôle du port, seul point de ravitaillement de la ville assiégée depuis plusieurs semaines.
Des familles continuent à quitter leur maison et sont hébergées chez des connaissances ou des proches. « La situation humanitaire se complique de plus en plus », a-t-il ajouté.
Jeudi soir, le porte-parole du régime du colonel Kadhafi, Moussa Ibrahim, a indiqué que les forces loyalistes était la cible jeudi de « raids intensifs » de l’Otan à Misrata.
Mais le porte-parole de la rébellion a indiqué qu’aucun bombardement n’avait été entendu aux abords de la ville.