La réalité de l’iGaming en Afrique en 2018

La réalité de l’iGaming en Afrique en 2018

Le berceau de l’humanité, et le continent d’une immense beauté, l’Afrique, est un jeune marché pour l’iGaming. Sans surprise, quand on prend en considération que seulement 13.5% de sa population avait accès à internet en 2011.

Etant donné que l’Afrique manque d’infrastructures et de lignes fixes permettant l’utilisation d’internet sur un ordinateur personnel, le marché des téléphones mobiles a connu une large hausse estimée à 85% pour le moment, ce qui a changé la consommation de jeux et de paris en ligne.

Selon H2 Gambling Capital, le volume total des jeux et paris est estimé à 4.34 milliards de dollars, dont environ 10.24% en ligne, soit $444.1 millions. A titre comparatif, les jeux en ligne représentent 4.64% de la totalité aux Etats-Unis.

L’expansion rapide et conséquente de l’iGaming et des paris sportifs en ligne a vu la régulation des pays africains se diversifier et mûrir.

Mais quel est l’exact volume des paris et jeux en ligne en Afrique actuellement?

iGaming en chiffres

L’Afrique du Sud est en haut du classement avec 51.84% (230,23 millions) des revenues du iGaming en Afrique, ce qui représente 9,88% des revenues globaux des paris et jeux des pays africains.

Dans les mêmes mesures, on retrouve: le Nigeria (71.4 millions, 33.36%), le Kenya (33.8 millions, 61.07%) et le Ghana (14.57 millions, 22.27%), suivi du Maroc (12 millions, 3,11%), de l’Ethiopie (7,7 millions, 31,65%), de l’île Maurice (7 millions, 8,42%), de l’Ouganda (5 millions, 33,23%), de l’Algérie (2,4 millions, 33,91%), de l’Egypte (2,4 millions, 1,53%), du Botswana (2,3 millions, 9,73%), et du Congo (0,19 millions, 8,51%)

Les autres pays génèrent ce qui reste des 43,87 millions de dollars (4,56%) des revenus de l’iGaming en 2018.

Les paris sportifs et les casinos en ligne (incluant le poker) sont de loin le choix préférés des joueurs africains, constituant 71% de toutes les activités. Le football domine les paris sportifs car de nombreux joueurs africains évoluent dans des clubs de football européens. Le tiers de toutes les activités de jeux et de paris en ligne proviennent des téléphones mobiles.

Les oscillations visibles des pourcentages des revenus sont d’autant plus intéressants quand on prend en considération que le iGaming et les paris sportifs sont légaux et non réglementés dans tous les marchés cités plus haut, exception faite à l’Algérie, le Maroc, l’Egypte et le Nigeria, et, plus surprenant, l’Afrique du Sud.

En fait, les joueurs du pays enregistrant le plus de revenus des jeux et des paris sont passibles de 10 ans de prison et d’une amende de 731.000 dollars.

Dance traditionnelle des organismes de réglementation et aux sociétés affiliées

D’une certaine manière, l’Afrique passe par une phase de transition dans la régulation de l’iGaming, comme ce fut le cas pour d’autres marchés par le passé.

Une fois que la technologie donne la possibilité aux joueurs de consumer leur passe-temps de façon non-restreinte en accord avec leurs préférences et leurs croyances personnelles, les pays se sentent obligés de réguler une industrie émergente, conformément aux objectifs politiques et économiques, et aux valeurs sociétales.

Non sans ressembler au reste du monde, les solutions de régulations vont de l’amélioration du cadre légal déjà existant, à l’interdiction pure et simple, comme ce fut le cas récemment en Ouganda .

Les initiatives nationales de réguler proprement sont d’autant plus stimuler par la présence émergente des affiliés de l’iGaming.

Entraîné par l’orientation écrasante du « mobile-first », et le niveau bas des barrières légales pour établir des opérations viables, les affiliés ciblent les segments responsables de la population impécunieuse avec des moyens pour supporter les fortes taxes habituelles du jeu.

En utilisant des design mobiles qui ont fait leurs preuves, du contenu, des concepts Uls et UX, et des méthodologies SEO/SEM qui acheminent du trafic vers des plateformes onshore et offshore, le tout amplifié par les mesures de protection du joueur, les affiliés cherchent à augmenter la sensibilisation et les taux de conversion des dépositaires du grand volume de joueurs africains.

Considéré comme l’un des marchés qui se développent le plus rapidement pour le iGaming et les paris en ligne avec des composantes terrestres régulées, l’Afrique s’efforce à balancer ses potentialités à travers le développement du jeu et des connexions haut débit mobiles, qui vont dépasser le milliard en 2020.

C’est une opportunité importante pour les économies des pays, des professionnels de l’industrie, et du nombre en constante augmentation de joueurs. Un développement réalisable prévoit que tous les intervenants demeurent responsables, jouent prudemment, et appliquent les leçons apprises entretemps.