Le Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2 et ancienne colonie espagnole, n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, près de quarante ans après le départ des Espagnols en 1975.
Si dans le droit international moderne, des précédents historiques étaient susceptibles de justifier une revendication d’un peuple sur le territoire d’un autre, c’est le peuple sahraoui qui pourrait le faire à l’encontre du Maroc, mais non le contraire.
Une phrase, extraite d’une longue recherche intitulée «Le Sahara occidental, points d’histoire et enjeux» de Annick Miske-Talbot, (fondatrice, avec des militants français de l’Association des amis de la RASD, dès 1975).
Or, a-t-elle enchaîné, la seule revendication du peuple sahraoui et de son représentant reconnu par les Nations unies, le Front Polisario, est d’être maître de son propre destin sur son territoire.
Cependant, Il n’empêche que tous les faits démontrent, selon elle, les appétits actuels du Maroc, qui, voulant soit inconsciemment se venger, soit oublier en les sublimant des temps historiques peu favorables à ses thèses, a tenté et tente encore d’imposer au monde l’idée que le Sahara occidental est une partie du Maroc.
Créé en 1973, le représentant légitime des Sahraouis, le Polisario, (Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) n’avait qu’un seul et unique souci.
L’Histoire lui témoignera qu’il était, et il est le porte-flambeau des aspirations d’un peuple dont toute forme de liberté lui a été confisquée, par la tyrannie marocaine après plus de 35 ans d’occupation militaire, survenue en novembre 1975 suite à ce que Hassan II a dénommé la Marche verte.
De 1976 à 1991, plus d’un millier de civils sahraouis sont tués. Les Forces armées et la gendarmerie marocaines sont responsables de l’enlèvement et de la disparition de plus d’un millier de civils et de bombardements au napalm et au phosphore blanc des Sahraouis fuyant vers l’Algérie. Plus de 2 000 militaires marocains sont aussi faits prisonniers. Le Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2 et ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, près de quarante ans après le départ des Espagnols en 1975. Le Sahara occidental est effectivement en proie à un conflit qui s’éternise depuis.
Mais, de ce drame de tout un peuple on parle peu. La question sahraouie de manière générale et les dépassements marocains particulièrement dans les territoires occupés ne sont abordés que rarement. Pour des raisons inexpliquées, les médias, arabes notamment, préfèrent accorder plus d’un intérêt aux concerts «des stars», aux plus hautes tours construites en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis mais surtout aux évolutions du marché mondial du pétrole.
F.H