Ces la première fois qu’une telle quantité a été découverte
Les éléments d’Interpol qui étaient sur la trace du réseau de trafiquants depuis trois ans, sont depuis dimanche dernier à Alger.
L’affaire de l’héroïne découverte au port sec d’El Hamiz, dissimulée dans des containers de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) n’a pas livré tous ses secrets.
D’un rebondissement à l’autre, elle semble s’inscrire dans le cadre d’un large trafic international, dans lequel serait impliquée la mafia russe. D’ailleurs, à en croire des sources proches du dossier, une enquête a été ouverte, sur instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui aurait même insisté sur la confidentialité de l’enquête et la rigueur dans son déroulement. Et ce, sans omettre de rappeler l’intransigeance de l’Etat dans ce genre de situation, a ajouté notre source. Ainsi, et au moment où le scandale a secoué plusieurs secteurs névralgiques de l’Etat, l’Office national interprofessionnel du lait, la douane algérienne et autres, dont on ignore encore le degré de leur implication dans cette affaire, les services de la gendarmerie d’Alger, poursuivant leur fouille des conteneurs de lait en poudre, importé par l’Onil, ont après avoir découvert 150 kilogrammes, puis 15 autres, ont découvert une autre grande quantité d’héroïne estimée à 31 kg, totalisant 196 kg d’une valeur dépassant 3000 milliards de centimes, nous apprend notre source. Ce scandale, premier du genre dans l’histoire du trafic des narcotiques en Algérie, a mis sur la sellette plusieurs personnes, dont des cadres et des employés du port d’Alger. Selon les dernières informations, 67 personnes activant au port d’Alger ont été convoquées pour des besoins d’audition, dont 21 cadres douaniers, des Pafistes (police des frontières) et d’autres employés. Par ailleurs, il est à signaler que ce type de drogue dure est majoritairement destinée aux consommateurs aisés de la société. A signaler que le gramme de ce poison blanc coûte entre 12.000 et 13.000 DA. C’est dire que cette héroïne était destinée à la commercialisation à l’intérieur du pays et à l’étranger. A ce sujet, nous apprenons que cette drogue devait être acheminée vers la France, l’Italie et l’Espagne.
Si tel est le cas, le bateau battant pavillon néo-zélandais, qui devait faire escale au port d’Alicante en Espagne, aurait déchargé au niveau de ce port la quantité destinée à ce pays. Reste celle destinée aux pays cités ci-dessus, dont l’Algérie, qui n’est pas parvenue à bon port. Force est de croire que l’Algérie s’ouvre sur un grand trafic de drogue dure, comme le prouve cette affaire, pour laquelle des éléments d’Interpol se trouvent, au moment où nous mettons sous presse, dans notre pays et travaillent en étroite collaboration avec les services de sécurité pour remonter la filière d’un réseau international de narcotrafiquants et éclairer les zones d’ombre d’un trafic, dans lequel la mafia russe serait impliquée, a dévoilé notre source. Celle-ci ajoutera qu’arrivés en Algérie dimanche, les éléments d’Interpol, qui ont suivi la piste de ce trafic au parfum russe, n’ont pas pu démanteler ce réseau depuis plus de trois ans. Un travail accompli par les services sécuritaires algériens en toute intégrité. Un mérite qui a valu aux limiers de la Gendarmerie nationale des félicitations de la part de leurs homologues d’Interpol, pour avoir détecté la piste de la mafia russe. En quête de nouveaux couloirs pour écouler leur «marchandise», les trafiquants, voulant contourner le dispositif rigoureux mis en place par l’Union européenne, compte trouver de nouveaux relais. Présent au Maghreb depuis 03 ans, ce réseau international de narcotrafiquants tente d’investir l’Europe, après avoir trouvé en Algérie un marché juteux pour les trafiquants et mortel pour les consommateurs.