Les candidats au bac ne décolèrent toujours pas. Les dernières déclarations du ministre de l’Education nationale ne semblent pas beaucoup convaincre. Après les marches et mouvements de protestation, les élèves ne sont toujours pas rassurés. Au lieu de se concentrer sur la révision des cours et l’assiduité dans les classes, les candidats au bac 2013 sont plutôt préoccupés par la surcharge du programme.
C’est le cas notamment des filières littéraires que les élèves ne semblent plus assimiler parfaitement. Des élèves des classes de terminale rencontrés çà et là, ont exprimé des craintes quant à leur rendement et des appréhensions concernant leurs résultats aux épreuves du Bac.
Après les multiples mouvements de protestation organisés la semaine dernière, dans différentes wilayas du pays, et la tentative de la tutelle d’absorber la colère des élèves, ces derniers sont revenus hier, à la charge.
En fait, dans la wilaya de Béjaia, des lycéens ont organisé une marche pour exiger l’allègement du programme et le changement du système éducatif. Cependant, il est à craindre que la vague de contestation ne soit de retour dans les prochains jours, pour réitérer la demande de prise en charge des revendications déjà exprimées.
Le ministère de tutelle qui semble dépassé par ce dossier sensible, a indiqué avant-hier, que les mêmes mesures que celles des années précédentes, seront reconduites pour la prochaine session du baccalauréat, et ce, « dans le souci de réunir toutes les conditions optimales de la prise en charge des candidats ».
Dans un communiqué, le département de Abdelatif Baba Ahmed a souligné que « dans le souci de réunir toutes les conditions optimales pour la prise en charge des candidats aux examens nationaux et particulièrement celui du baccalauréat, les mêmes mesures prises dans les années précédentes, seront reconduites pour le baccalauréat 2013 ». Ainsi, deux sujets seront proposés aux candidats dans chaque matière et dans chaque filière, pour leur permettre de faire le choix du sujet « qui leur convient le mieux ».
Lors de cet examen, une demi-heure supplémentaire sera accordée à chaque candidat, en plus du temps réglementaire de chaque épreuve, pour lui permettre de « lire attentivement le sujet et comprendre les principaux éléments qui y sont contenus avant d’entamer sa réponse ».
Les sujets que comportera l’examen, ajoute le ministère, seront élaborés sur la base des cours effectivement dispensés. Selon le ministère de l’Education, les cours prendront fin le jeudi 2 mai 2013 au soir, date à laquelle sera arrêté le seuil des leçons qui sera communiqué à tous les candidats, ainsi qu’à l’Office national des examens et concours (Onec), en vue de s’y référer pour l’élaboration des sujets du baccalauréat.
La situation d’intégration ne sera pas appliquée dans l’élaboration des sujets du baccalauréat, qui seront formulés comme par le passé, sans changement, a-t-on encore précisé. Le ministre a toutefois, affirmé qu’il n’est « pas question pour l’heure, d’arrêter un seuil des cours pour les classes de terminale ».
Le ministre a justifié sa décision en expliquant qu’il « n’y a pas eu de protestation ni de troubles au cours de l’année scolaire pour lesquels, un seuil des cours concernés par les épreuves doit être arrêté », ajoutant que les établissements d’éducation étaient en mesure de terminer les programmes prévus pour les classes terminales.
En se montrant intransigeant face aux craintes exprimées par les candidats au Bac, le ministère a-t-il réglé le problème ? Tout compte fait, les responsables de l’éducation nationale, ont plutôt mis de l’huile sur le feu. La tension au sein des établissements scolaires se fait sentir et les élèves, malgré leur calme relatif, risquent, à nouveau, d’occuper la rue.
A. F.