Le secteur de l’éducation nationale renouera dès aujourd’hui avec le vent de la protestation. Si le mouvement était déjà en l’air depuis des mois, depuis hier il se confirme mettant ainsi le secteur de nouveau sous tension.
L’Unpef et Snapest entrent en grève dès aujourd’hui alors que la CNAPEST-élargi devait prendre sa décision hier. S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue au niveau de son siège national à Alger, le président de l’Unpef, M. Sadek Dziri, a fait savoir que «la rencontre tenue mardi dernier entre la tutelle et l’Unpef s’est soldée par un échec».
Il affirme que par conséquent, le mot d’ordre d’une grève d’une semaine renouvelable, prévu à partir de demain, «est toujours maintenu ». Ce syndicaliste a, dans ce contexte, estimé qu’ « on aurait pu éviter l’option de la grève, s’il y avait véritablement eu des solutions claires et concrètes vis-àvis de notre plate-forme de revendications ».
Tout en déplorant le fait que « la tutelle n’a pas daigné apporter des solutions claires à nos revendications», le président de cette entité syndicale fera savoir que « la durée de ce mouvement de grève dépendra de la réaction du ministre de l’Education nationale ». Par ailleurs, ce syndicaliste se dit favorable à des actions communes entre les syndicats autonomes du secteur, afin de faire pression sur la tutelle pour qu’elle réponde favorablement à leurs doléances.
Il convient de rappeler que cette action de protestation initiée par l’Unpef coïncidera avec le mouvement de grève de deux jours, annoncé par le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest). Après l’échec de sa rencontre avec les représentants du ministère de tutelle, le Snapest a décidé de maintenir son mouvement de grève de deux jours, prévu pour demain et après-demain.
Pour sa part, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapest- Elargi) devait prendre hier une décision quant à la reprise du mouvement suspendu le mois d’octobre dernier. Les consultations initiées avec sa base militante penchaient jusqu’à hier majoritairement pour la reprise du mouvement.
Salim Ait Ali