Les associations de protection du consommateur de 14 pays arabes se retrouveront à Oran dans le cadre du 13e congrès arabe du consommateur. Un rendez- vous prévu du 20 au 22 mars. Une initiative la première du genre et dont les débats porteront sur
la problématique «Comment bâtir une culture de consommation arabe raisonnée et originale ?» Est-ce que le consommateur connaît ses 8 droits ? L’annonce en a été faite, hier, au Centre de presse d’El Moudjahid.
Le président de la Fédération algérienne des consommateurs, promotrice de cet événement, M. Hariz Zaki, a, au cours de la conférence de presse qu’il a animée hier au Forum d’El Moudjahid, indiqué que cette manifestation devait se dérouler en décembre dernier, mais, en raison de contraintes organisationnelles, elle a été reportée au 20 mars.
Comme il a annoncé qu’à l’issue de ce congrès, les participants annonceront la naissance de l’Union arabe du consommateur et la création d’un centre médiatique arabe spécialisé dans la protection du consommateur. Son siège sera domicilié à Amman en Jordanie avec une antenne à Alger. Pour M. Harizi, ce congrès se veut une tribune pour trouver les moyens adéquats afin d’inculquer aux citoyens la culture de la consommation et lui faire connaître les « 8 droits du consommateur», pour qu’il puisse défendre ses intérêts.
Ces droits que très peu connaissent sont le droit à la sécurité, le droit d’être informé, le droit de choisir, le droit d’être entendu, le droit à la satisfaction des besoins de base, le droit à la réparation, le droit à l’éducation du consommateur et enfin le droit à un environnement sain. Pour le conférencier, la société arabe en général, et la société algérienne en particulier sont devenues non seulement des sociétés de consommation, mais la consommation est anarchique. Et c’est cette situation qui doit interpeller les consciences, car il y va de la santé publique.
C’est pourquoi introduire la culture de consommation constitue la parade à cette culture de surconsommation. Mais, au fait, comment la faire promouvoir ? Une question centrale qui doit trouver réponse auprès des participants à ce congrès.
Mais on sait déjà que parmi les thèmes qui seront débattus figurent la culture juridique, la culture sanitaire, la culture des techniques de l’art du shopping et de la prise de décision d’achat, la culture économique et la culture comportementale. Mais il faut dire que les débats et les questions des journalistes ont tourné essentiellement sur le rôle que doit jouer les associations de protection des consommateurs. Et justement, selon Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs de la Wilaya d’Alger, son association sera pour la première fois présente au Salon de l’auto qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Les membres de cette association veulent intervenir pour sensibiliser les citoyens qui veulent acquérir des véhicules sur leurs droits et leur éviter de tomber dans des arnaques.
Pour cela, un prospectus sera remis aux visiteurs de ce Salon. Comme il a annoncé que depuis la création de cette association, fin 2011, elle a reçu une trentaine de plaintes et deux cas ont pu être réglés à l’amiable.
Cependant, le travail colossal qui attend ces associations qui viennent de voir le jour et se plaignent de ne pas disposer de ressources financières et humaines n’est pas de recevoir les plaintes des citoyens, mais plutôt de trouver des moyens pour tisser des relations de confiance avec des consommateurs pas très convaincus de la notion de protection du consommateur. Mais surtout dans une société où ce n’est pas le client qui est roi, mais celui qui offre un service.
Nora Chergui
