La Protection civile traque les points noirs : Les risques d’inondation sont réels

La Protection civile traque les points noirs : Les risques d’inondation sont réels

L’interruption de la circulation routière au niveau de Ben Aknoun il y a quelques jours témoigne de la persistance des risques d’inondation à Alger sans que les autres wilayas ne soient à l’abri du phénomène.

Comme chaque hiver, la Protection civile se tient prête pour faire face à ce genre d’incidents en utilisant un matériel adéquat et dédié pour ces opérations à l’instar des motos pompes, cuissardes et embarcations à fonds plats. En effet, dès que les unités reçoivent un bulletin météo spécial (BMS), elles sont placées en alerte. Les tuniques rouges recensent et répertorient les points noirs. Pour faire face aux risques d’inondations, les unités se pré positionnent à titre préventif, entre autres, à proximité des trémies.

51 points noirs ont été répertoriés durant l’année 2015 dans la wilaya d’Alger. Parmi eux figurent la cité Mimosa à Staouéli, le boulevard principal de Bordj El Bahri, la rue Tripoli de Hussein Dey ou encore Haï Zouaoui aux Eucalyptus. Par ailleurs, le déclenchement du plan inondation régi par le décret 85/231 d’août 1985 est effectué par le wali, lui-même, sur proposition du directeur de la Protection civile pour faire appel aux 11 modules concernés. Chose qui n’est pas arrivée depuis 2001 et les inondations à Bab El Oued.

Il y a lieu de souligner que le rôle des collectivités locales et des architectes dans la prévention contre le phénomène des inondations a été mis en exergue par le président du Collège national des experts architectes, Abdelhamid Boudaoud, lors d’un débat sur la construction anarchique. « Les risques découlant des catastrophes naturelles, notamment les séismes et les inondations ne sont souvent pas pris en compte malgré les expériences douloureuses survenues ces dernières années », lit-on dans les recommandations rendues publiques après ce débat.

Elles ont mis l’accent sur la mission de suivi et de contrôle des travaux de construction qui est capitale mais négligée. Les architectes recommandent notamment « une intervention énergique et urgente de l’Etat pour freiner toutes ces dérives qui ont engendré des villes sauvages au mépris de la loi et du bien -être du citoyen ».