La protection civile gagne avec la police : Les avantages collatéraux d’une protesta

La protection civile gagne avec la police : Les avantages collatéraux d’une protesta

«L’Ugta qui a pu réunir une représentativité suffisante à travers le territoire national est le seul partenaire social de la Protection civile.»

Voilà comment la protestation des policiers a profité à d’autres secteurs dits paramilitaires. Parmi les recommandations de la commission ad-hoc installée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, avant-hier, pour prendre en charge les revendications des policiers contestataires, il a été décidé que tous les avantages accordés au corps de la Police nationale profiteront également aux autres corps à l’image de celui de la Protection civile.

«Le même dispositif réglementaire qui permet de couvrir les besoins de fonctionnement des autres corps paramilitaires devra être mis en oeuvre dans les mêmes conditions», a ordonné le Premier ministre. D’ailleurs, selon Farouk Achour, directeur de la communication de la Protection civile, «tous les points accordés, relatifs à la rémunération, au régime indemnitaire et des primes, l’accès au logement et la protection dans l’exercice, etc, seront appliqués pour notre corps».

Actuellement, pour ce qui est des modalités d’applications, «c’est une phase qui va suivre très prochainement et nous allons mettre en place le mécanisme qu’il faut pour tout mettre en application», nous explique notre source. Voilà une bonne nouvelle qui intervient au même moment de la diffusion puis la médiatisation d’un appel en direction des pompiers pour une protestation qui serait prévue en fin de la première semaine du mois de novembre, devant le siège de la direction générale de la Protection civile.

Pour ce qui est du document diffusé dans la presse nationale, selon nos sources, «la personne en question fait l’objet d’une décision de suspension depuis 2005 en raison de plusieurs affaires pendantes auprès des instances judiciaires, dont une auprès de la Cour suprême, cela après avoir comparu devant les commissions paritaires compétentes de la Protection civile». Contacté par nos soins, le signataire de l’appel se défend en indiquant qu’il «a été acquitté dans toutes les affaires de justice pour lesquelles il fut poursuivi par la direction générale de la Protection civile». Selon lui, il attend juste sa réintégration déjà qu’une demande est au niveau de la direction générale de la Fonction publique».

Côté Protection civile, ce document avec l’en-tête, d’un syndicat aussi prestigieux comme le Snapap, en tant que «président du bureau national du syndicat», cela signifie absolument rien du tout sachant, avec des documents comme preuves à l’appui, que l’initiateur d’un tel document «n’a jamais existé dans les rangs de la Protection civile en tant que partenaire social».

Une donne bien reconnue par l’intéressé lui-même, puisqu’après être rentré en contact avec lui, il nous déclare «qu’en effet, il n’est pas partenaire social, comme l’institution ne reconnait que l’Ugta mais encore c’est le cas de la majorité des institutions étatiques qui refusent de traiter avec les syndicats autonomes». Pour la Protection civile, «depuis les années 2003-2004, l’administration a fait montre d’ouverture à l’égard de la représentation syndicale au sein de la Protection civile.

L’Ugta qui a pu réunir une représentativité suffisante à travers le territoire national est le seul partenaire social de la Protection civile». «Ledit représentant de la Snapap, au regard du droit syndical n’a jamais pu réunir les conditions édictées par la réglementation régissant l’activité syndicale», ajoute notre source.

Enfin, la représentation syndicale auprès de la Protection civile a pris l’initiative à travers son bureau national d’ «appeler l’ensemble de ses adhérents dans les 48 wilayas à la vigilance contre toute manipulation visant la déstabilisation de l’institution de la Protection civile».