Les éleveurs de volaille des wilayas de l’Est sont en état d’alerte, après la mort d’une dizaine de milliers de poulets, au cours des deux dernières semaines, en raison de la propagation de la peste aviaire, connue aussi sous le nom de « Newcastle ».
La maladie a été détectée au début du mois de mai, à l’Est de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, où les aviculteurs de la région ont constaté une mort massive de leur élevage, estimée chez quelques éleveurs de la wilaya à la totalité de leur élevage. La même maladie a été par la suite détectée dans les wilayas de Sétif et Batna, après que des milliers de poules ont été retrouvés par les services vétérinaires morts, jetés dans la nature.
A ce propos, le secrétaire général de l’Union des paysans algériens de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, M. Tabti Hamlaoui, a indiqué que la propagation de cette épidémie représente une véritable menace pour l’économie nationale, particulièrement à la veille du mois de Ramadhan, en sachant que la wilaya qu’il représente, est classée troisième fournisseur du pays en œufs de poules et viande blanche ».
Face à cette situation, M. Tabti, a appelé les services vétérinaires des wilayas affectées par cette maladie, d’intervenir rapidement pour lutter contre la propagation de la peste aviaire, tout en insistant sur le rôle que doit jouer le ministère de l’Agriculture pour sauver la filière avicole et venir en aide aux aviculteurs touchés par les pertes sèches de leurs élevages.
Par ailleurs, les services vétérinaires de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, ont indiqué que la seule déclaration officielle d’une forte morbidité de volailles, a été enregistrée au niveau de l’unité de distribution d’œufs de poules de Sidi M’Barek, où des échantillons ont été prélevés afin de confirmer l’origine de la maladie.
La même source a indiqué que le seul inconvénient qui peut ralentir la lutte contre la propagation de cette maladie, c’est la forte dominance de l’activité informelle qui prévaut dans le secteur de la production avicole. Un souci majeur qui remet en cause les conditions d’élevage, qui échappent à tout contrôle vétérinaire et sanitaire, laissant place aux manques d’hygiène, de désinfection et d’immunité.
Nabil Nehlil