L’oléiculture a connu une baisse de plus de 35 % en Algérie pour la campagne 2011-2012, soit une production de 3,92 millions de quintaux, a-t-on appris des chiffres publiés par le ministère de l’agriculture et du développement rural.
Durant la campagne précédente, la production oléicole a atteint 6,07 millions de quintaux, selon les mêmes chiffres qui rappellent que la récolte de cette année n’a même pas atteint les prévisions initiales, contenues dans le contrat de performance, établi à 4,62 millions de quintaux.
Les 3,16 millions de quintaux d’olives produits lors de la campagne 2009-2010 montrent que le cycle naturel de production est toujours respecté, même si ce cycle n’explique pas cette baisse en totalité.
En effet, même si le ministère de l’agriculture ne donne pas les raisons de cette baisse de production, il est aisé de comprendre que le facteur naturel de l’alternance n’est pas la seule explication, dans la mesure où l’oléiculteur algérien n’a pas encore appris à maîtriser toutes les étapes de production, en commençant par le gaulage, une technique de cueillette dommageable toujours persistante, malgré les campagnes d’information et de sensibilisation menées à l’adresse des agriculteurs.
Il y a également la question du stockage des olives qui ne se fait pas selon les normes, les agriculteurs utilisant des sacs en jute, alors que l’idéal, ce sont les caissons en plastique qui n’engendrent pas la fermentation de l’olive et ne provoquent donc pas l’acidité de l’huile. Selon les spécialistes, la cueillette et le stockage ne doivent durer longtemps, l’olive devant être envoyée à la trituration, peu de temps après la cueillette.
Le ministère indique en outre que les wilayas de Tizi-Ouzou, de Bejaïa, Mascara et Relizane réalisent 50% de la production nationale d’olives à l’huile et de table. Sur les 1541 communes que compte l’Algérie, 1336 font de l’oléiculture dont 120 au sud, 351 dans les hauts plateaux et 418 en zones de montagne et 447 dans les plaines et littoral.