La production des cimenteries publiques augmente de 6% en 2009

La production des cimenteries publiques augmente de 6% en 2009

Le ciment fait à nouveau parler de lui comme sujet national.

Après la sonnette d’alarme tirée récemment par les professionnels du métier, les pouvoirs publics viennent nous rassurer sur le volume de la production, mais surtout la décision prise concernant l’importation de pas moins de 1 million de tonnes, afin, justifient-ils, de satisfaire la demande nationale.

Après les propos tenus avant-hier par le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), indiquant que même avec l’importation de un million de cet indispensable matériaux de construction, la demande nationale ne pourrait être satisfaite, d’autant que les besoins nationaux sont estimés à quelque 22 millions de tonnes par an, alors que la production nationale ne dépasse pas les 20 millions de tonnes, les responsables de la SGP «Industrie des ciments» (SGP-GICA), ont, dans une déclaration à l’APS, fait savoir que la production de ciment du secteur public en Algérie a enregistré, une hausse de 6%, durant les cinq premiers mois de l’année 2009.

Selon les précisions de cette source, les cimenteries publiques ont produit, de janvier à mai de l’année en cours, 4,697 millions de tonnes, contre 4,439 millions de tonnes durant les cinq premiers mois de l’année 2008, soit une hausse de 6%.

Mieux, les mêmes sources, rapporte l’APS, des extensions de capacités de production avaient été entreprises au niveau des cimenteries de Chlef, d’Aïn Kébira (Sétif) et de Béni Saf (Aïn Témouchent) pour une production supplémentaire globale de 6 millions de tonnes.

«Avec ces extensions de capacités, la production de l’ensemble des cimenteries publiques dépasserait les 18 millions de tonnes à partir de 2012, selon des prévisions officielles», précisent-ils plus loin.

Mais, au-delà de ces chiffres, l’envolée des prix du sac du ciment, atteignant des seuils quasi-inabordables, montre que la problématique du ciment est loin d’être résolue, même avec les assurances des pouvoirs publics.

Ces derniers incombent, une nouvelle fois, la responsabilité à la spéculation.

Les dommages collatéraux seront énormes, si une réelle volonté politique n’est pas encore affichée, et qu’une décision ferme n’est pas, non plus, prise.

En effet, les différents chantiers, aussi bien publics que privés, peuvent à tout moment s’arrêter.