La prison pour un agresseur qui a cru avoir poignardé Bouteflika

La prison pour un agresseur qui a cru avoir poignardé Bouteflika

La victime était en route vers un bureau de poste à Oran, quand soudainement, voilà que de nulle part, un homme surgit avec un couteau, qu’il va planter à trois reprises dans le corps du pauvre citoyen qui n’avait rien compris. L’agresseur avait en fait confondu sa victime avec le président déchu, Abdelaziz Bouteflika.

Cette affaire remonte à septembre 2019. L’agresseur a été arrêté directement par la police. Il s’agit d’un jeune homme né en 1995, originaire d’Oran, et étudiant en première année littérature française. L’accusé a été condamné à 12 ans de prison, hier, par le tribunal correctionnel de première instance d’Oran, comme cela est rapporté par le journal arabophone Al Nahar.

Suite à son arrestation, l’agresseur fait des confessions insolites et troublantes. Il avoue qu’il avait asséné à sa victime les 3 coups de couteaux, au niveau de l’abdomen, du bras et de la joue, car il croyait qu’il s’agissait du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier aurait été déguisé, selon l’agresseur.

L’agresseur avait également ajouté qu’il avait fait cela pour le bien de l’Algérie, et de la “Ouma islamique”, et qu’il a été envoyé pour sauver l’Algérie de sa dépendance pour la France. Pour l’accusé qui n’est apparemment pas en possession de toutes ses capacités mentales, il n’y avait pas de doute possible, la victime était bel et bien Abdelaziz Bouteflika.

Le Mahdi Attendu…

L’agresseur souffre apparemment de vraies troubles identitaires. Pendant l’enquête, le condamné à 12 ans de prison pour tentative de meurtre, avait confié aux policiers qu’il est le Mahdi attendu, et qu’il est le descendant de l’Émir Abdelkader, et du prophète de l’islam Mohamed QSSL…

L’accusé avait également déclaré qu’il avait vu le frère du président déchu, Saïd Bouteflika, également déguisé, dans les corridors d’un hôpital.

Suite à l’agression, l’expertise médicale avait affirmé que la victime va souffrir d’un handicap physique qui va la priver de 20 % de ses capacités de mobilité.