La prise en charge « urgente » du vieux bâti mise en exergue à Skikda (rencontre)

La prise en charge « urgente » du vieux bâti mise en exergue à Skikda (rencontre)

SKIKDA – La problématique du vieux bâti de la ville de Skikda doit être prise en charge d’une « manière urgente », ont souligné les participants au colloque international organisé mercredi autour de ce thème au palais de la culture et des arts de Skikda.

Les intervenants au cours du colloque représentant les universités de Skikda et de Constantine, ainsi que des bureaux d’études espagnols et italiens, ont estimé que le vieux bâti qui constitue « l’histoire et l’âme » de l’antique Rusicada a « besoin d’une série d’actions coordonnées et réfléchies ».

Dans son intervention, à l’ouverture du colloque organisé par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Nasreddine Azem, a souligné que la préservation du patrimoine de cette ville, notamment le quartier Didouche Mourad construit entre 1839 et 1849, constitue « une priorité pour les pouvoirs publics ».

Après avoir lu le message adressé par le ministre aux participants, le même cadre a indiqué qu’une enveloppe financière de 1,5 milliard de dinars a été allouée à la réhabilitation de 3.000 vieilles constructions de la vieille ville de Skikda, sur un total de 10 milliards de dinars mobilisés pour la remise en état de 28.000 bâtisses à travers le pays.

Le directeur de l’OPGI de Skikda, Abdelkrim Benchadi, a souligné que les « facteurs naturels » et « le manque d’entretien » sont à l’origine de la dégradation des constructions, dans la ville de Skikda. Il a estimé que 2.047 habitations menaçant ruine dans cette ville exigent des « actions d’entretien urgentes ».

Le directeur général de l’Organisme de contrôle technique des constructions (CTC-Est), Abderrezak Benchiheb, a considéré, quant à lui, que l’état des bâtisses de l’avenue Didouche Mourad dont la détérioration a été « précipitée » par les eaux de ruissellement, a besoin d’actions de requalification « dans les meilleurs délais » afin de préserver « l’authenticité culturelle et architecturale des lieux ».

Le représentant du bureau d’études espagnol chargé d’expertiser les constructions situées le long de l’avenue Didouche Mourad, Carles Barcena Roig, a mis en relief « l’architecture singulière » de cette artère située en plein coeur de cette ville, préconisant, avant toute intervention, l’élaboration au préalable d’un diagnostic « social, économique, physique et géophysique » sur l’ensemble de la vieille ville.

Il a également insisté sur la nécessité de confier les travaux de réhabilitation à des entreprises hautement qualifiées et expérimentées dans ce domaine.

Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait insisté, au cours de sa dernière visite dans la wilaya de Skikda, sur la nécessité de trouver « une solution urgente, concertée et définitive » au problème du vieux bâti de la ville de Skikda où certaines vieilles bâtisses ont atteint un degré de dégradation avancé.