La prévalence accrue des maladies pulmonaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pèse lourdement sur les systèmes de soins de santé

La prévalence accrue des maladies pulmonaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pèse lourdement sur les systèmes de soins de santé

À l’occasion de son 4ème forum régional de Médecine Thoracique qui s’est tenu récemment aux Émirats Arabes Unis (EAU), Boehringer Ingelheim, l’une des principales compagnies pharmaceutiques mondiales, a réuni plus de 150 des meilleurs pneumologues de la région pour qu’ils apportent un éclairage sur les innovations continues dans le domaine des soins respiratoires.

Lors de cet événement, certains experts ont fait remarquer que l’ensemble de la région connaissait une augmentation des maladies pulmonaires dues à des facteurs de risque tels que tabagisme, variations météorologiques extrêmes et prédispositions génétiques. La prévalence du tabagisme et de l’obésité y a également atteint des sommets alarmants et les maladies pulmonaires qui y sont associées pèsent très lourdement sur les systèmes médicaux.

Ce forum a été l’occasion d’analyser les pratiques cliniques de gestion des diagnostics et des erreurs de diagnostic dans la région, ainsi que les défis auquel est confronté le contrôle de la prévalence des maladies pulmonaires, notamment l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). En outre, des professionnels de la santé de la région ont insisté sur l’importance de détecter les symptômes à temps et de bien respecter les protocoles de traitement.

Le professeur Sami Kammoun, chef du département de pneumologie à Hédi Chaker de Sfax en Tunisie a rappelé : que « la BPCO est une maladie chronique qui restreint le flux d’air vers les poumons ; c’est la quatrième cause de décès dans le monde et devrait passer au troisième rang en 2030[1]. Le taux actuel de prévalence de la BPCO en Algérie est de 4.9%[2], mais de nombreux cas ne sont pas repérés car la maladie est souvent sous-diagnostiquée. Les symptômes les plus fréquents sont l’essoufflement surtout à l’effort et une toux chronique. Bien que la BPCO soit inguérissable, on peut l’éviter; le traitement ne fait que ralentir sa progression. Les données fournies à l’issue des essais cliniques majeurs menés récemment par Boehringer Ingelheim sur DYNAGITO® pendant 52 semaines et impliquant plus de 7 800 personnes atteintes de BPCO ont montré que le taux d’exacerbations modérées à sévères – aussi appelées crises — avait diminué. Ces essais importants ont mis en lumière le rôle central joué par les traitements dans la prise en charge de la BPCO, dont ils peuvent aider à réduire les symptômes et à minimiser le risque futur d’exacerbations.’’

Les personnes ayant des antécédents familiaux de BPCO sont également susceptibles de développer la maladie si elles fument.[3] Un autre facteur de risque de BPCO est l’exposition prolongée à d’autres irritants pulmonaires tels que la pollution de l’air, les émanations chimiques et les poussières présentes dans l’environnement ou sur le lieu de travail.[4]

Le professeur Kammoun a également rappelé que « du fait de  l’exposition importante à des facteurs environnementaux et professionnels, la population générale encourt un risque élevé de contracter des maladies respiratoires telles que la BPCO. Les fumeurs consultent généralement en se plaignant des problèmes cardiaques et ignorent complétement la BPCO. Il faut être absolument conscient de l’importance  d’un diagnostic précoce ; mais aussi du type du traitement ainsi que de la formation médicale continue des médecins pour assurer la meilleures prise en charge possibles aux personnes atteintes de BPOC. »

Les experts présents au forum ont également parlé de l’impact de l’asthme dans la région. Ils constatent que la maladie n’est pas bien contrôlée et nécessite des mesures immédiates, en particulier pour renforcer la sensibilisation et la compréhension globale des maladies respiratoires chroniques auprès des patients, des fournisseurs de soins de santé et des gouvernements. On estime que le nombre de personnes souffrant d’asthme à travers le monde atteint les 334 millions.[5] L’asthme n’est pas seulement un problème de santé publique dans les pays à revenu élevé: il touche tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Plus de 80% des décès liés à l’asthme surviennent dans les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur. [6]

«On ignore quel est l’impact de la prévalence de l’asthme en Algérie, et à quel point les directives pour un contrôle optimal de cette affection y sont suivies. Il n’existe pas de données fiables sur la prévalence de l’asthme en Algérie à ce jour, mais selon des études, la prévalence de l’asthme est estimée à environ 3.89%.[7] Le diagnostic est posé lorsqu’on constate la présence de plus d’un symptôme respiratoire (surtout l’essoufflement et la toux), l’aggravation de ces symptômes la nuit et l’exacerbation des symptômes par une infection virale, l’exercice physique, les allergènes, les changements météorologiques, la fumée ou l’exposition professionnelle,» [8] Le professeur Kammoun a ajouté.

 » La maladie peut devenir un fardeau considérable sur la vie physique, sociale, émotionnelle et professionnelle des personnes affectées et de leur famille. Selon l’étude internationale sur l’asthme et les allergies chez les enfants (ISAAC) et l’enquête de la communauté européenne sur la santé respiratoire (ECRHS), la prévalence générale de l’asthme a augmenté. Bien que la prévalence de la maladie soit plus élevée dans les pays développés, les indices de ces dernières années ont montré une forte augmentation dans les pays en développement en raison de l’impact de l’urbanisation et de l’occidentalisation du mode de vie », a souligné le professeur Kammoun.[9]

Des médecins ont également attiré l’attention sur l’accroissement de la prévalence de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), une maladie chronique rare caractérisée par un déclin progressif de la fonction pulmonaire.

« Dans les poumons d’un patient atteint de FPI s’accumule peu à peu un tissu cicatriciel appelé fibrose. Cela entraîne une raideur des poumons, qui perdent ainsi leur élasticité et donc la capacité de gonfler et de recevoir l’oxygène. La FPI est une maladie débilitante sans remède; la plupart des patients qui en sont atteints décèderont des suites de complications telles qu’une insuffisance cardiaque. [10] Le pronostic de la FPI est pire que celui de bien des cancers – avec un taux de survie à 5 ans de 20-40% (10). Étant donné que les symptômes de la FPI sont similaires à ceux d’autres maladies respiratoires telles que la BPCO et l’asthme – notamment l’essoufflement et la toux – la plupart des patients sont souvent mal diagnostiqués.[11] Le diagnostic nécessite toute une batterie de tests et il peut s’écouler de un à deux ans entre la présentation des symptômes et le diagnostic. en Algérie, la prévalence de la FPI est de 0,002% de la population totale. Le diagnostic précoce et le traitement de la FPI demeurent une nécessité cruciale non satisfaite à laquelle il faut pourvoir, car agir rapidement peut faire une grande différence. Actuellement, il existe des médicaments qui peuvent prévenir la progression de la maladie », a déclaré Le Professeur Gharnaout Merzak, chef du service de pneumologie de l’hôpital universitaire de Rouiba en Algérie.

Le Dr. Dalia Mahmoud Amr, responsable médical, Moyen-Orient, Turquie et Afrique chez Boehringer Ingelheim, a déclaré: « Cette année encore, nous aurons connu une édition réussie le Forum Régional de Médecine Thoracique de Boehringer Ingelheim, dont le but est de résoudre les problèmes persistants liés aux maladies pulmonaires et de fournir une plateforme où les experts venus de toute la région peuvent partager leurs savoirs et envisager une approche holistique du traitement de la PCO, de l’asthme et de la FPI. La recherche et le développement sont les fondements du succès de Boehringer Ingelheim et continuent d’être le principal moteur derrière la mise au point de méthodes innovantes qui aident à améliorer la vie des patients et à répondre aux besoins thérapeutiques non satisfaits, en conformité avec les initiatives et les systèmes nationaux de soins de santé.’’

Tenu sur deux jours, cet événement consistait en des séances interactives visant à réunir des experts pour qu’ils discutent ensemble des découvertes médicales et scientifiques les plus récentes sur le traitement et la prise en charge des maladies respiratoires dans la région META. Les médecins ont convenu que le besoin était toujours aussi urgent de sensibiliser les patients et d’informer les médecins sur les maladies respiratoires, en assurant un diagnostic optimal et en émettant des recommandations sur la meilleure façon de gérer le fardeau que représente ce genre de maladies.

-FIN-

À propos de Boehringer Ingelheim

Améliorer la santé et la qualité de vie des patients, tel est l’objectif de Boehringer Ingelheim, une entreprise pharmaceutique motivée par la recherche. L’accent est mis sur les maladies pour lesquelles il n’existe encore aucun traitement satisfaisant. L’entreprise se concentre donc sur la mise au point de thérapies innovantes pouvant prolonger la vie des patients. En matière de santé animale, Boehringer Ingelheim est synonyme de prévention avancée.

Entreprise familiale depuis sa création en 1885, Boehringer Ingelheim figure parmi les 20 premières compagnies de l’industrie du médicament dans le monde. Près de 50 000 collaborateurs créent tous les jours de la valeur par l’innovation dans les domaines de la Santé Humaine, de la Santé Animale et des produits biopharmaceutiques. En 2017, Boehringer Ingelheim a réalisé un chiffre d’affaires de près de 18,1 milliards d’euros. Avec plus de trois milliards d’euros d’investissements, les dépenses en Recherche & Développement ont représenté 17 % du chiffre d’affaires.

En tant qu’entreprise familiale, Boehringer Ingelheim planifie sur plusieurs générations et se concentre sur une réussite à long terme plutôt que sur le profit à court terme. Son but est donc une croissance organique à partir de ses propres ressources tout en étant ouvert à des partenariats et des alliances stratégiques pour la recherche. Dans tout ce qu’elle fait, Boehringer Ingelheim adopte naturellement une position de responsabilité vis-à-vis de l’homme et de l’environnement.

Pour en savoir plus sur Boehringer Ingelheim, visitez www.boehringer-ingelheim.com ou consultez notre rapport annuel : http://annualreport.boehringer-ingelheim.com

[1] What is COPD? http://www.who.int/respiratory/copd/en/

[2] Epidemiology of chronic obstructive pulmonary disease in Algiers | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21277472

[3] BPCO I https://www.nhlbi.nih.gov/health-topics/copd

[4] BPCO I https://www.nhlbi.nih.gov/health-topics/copd

[5] Global Asthma Report http://www.globalasthmareport.org/resources/Global_Asthma_Report_2014.pdf

[6] OMS | Asthme| http://www.who.int/respiratory/asthma/fr/

[7] Prevalence of asthma in North Africa: the Asthma Insights and Reality in the Maghreb | https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0954611109700228

[8] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/crj.12655

[9] Perspectives et réalité de l’asthme aux EAU | https://www.researchgate.net/publication/47567126_Asthma_insights_and_reality_in_the_United_Arab_Emirates

[10] Fondation Pulmonaire Britannique | What is IPF https://www.blf.org.uk/support-for-you/idiopathic-pulmonary-fibrosis-ipf/what-is-it

[11] Symptômes de la fibrose pulmonaire idiopathique, causes, traitement et espérance de vie I https://www.medicinenet.com/idiopathic_pulmonary_fibrosis_ipf/article.htm