Après une longue période marquée par l’envolée des prix et l’érosion des revenus, un signal longtemps attendu se confirme. Les derniers indicateurs statistiques font apparaître une évolution plus favorable pour les ménages algériens. Les données publiées par l’Office national des statistiques (ONS) confirment un ralentissement de l’inflation, installé depuis plusieurs mois, qui commence à alléger la pression sur le pouvoir d’achat en Algérie.
Les chiffres publiés par l’ONS dessinent un tableau sensiblement différent de celui observé ces dernières années. À fin octobre 2025, le taux d’inflation en glissement annuel s’est établi à 1,7 %, contre 2,2 % un mois plus tôt. Un niveau qui tranche avec les taux proches de 10 % enregistrés en 2023 et 2024.
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Cette évolution confirme un mouvement de désinflation amorcé depuis plusieurs mois. Sur un an, les prix à la consommation ont même reculé de 1,2 % en octobre 2025 par rapport à octobre 2024, un phénomène peu fréquent dans un contexte international encore traversé par des tensions inflationnistes.
Dans son analyse, l’ONS souligne que cette tendance traduit une stabilisation progressive de l’environnement des prix, après une phase prolongée de hausses généralisées qui avait fortement pesé sur le pouvoir d’achat en Algérie, notamment depuis la période post-Covid.
Pouvoir d’achat en Algérie : l’inflation tombe à 1,7 % selon l’ONS
Dans le détail, l’évolution des prix reste contrastée selon les catégories de produits. Sur le seul mois d’octobre, l’indice brut des prix à la consommation a progressé de 0,8 % par rapport à septembre. Une hausse principalement liée aux produits alimentaires frais.
Selon l’ONS, cette augmentation concerne surtout :
- Les légumes et produits agricoles frais.
- Le poisson et les œufs.
- La viande et les abats de bœuf.
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Ces segments, par nature plus volatils, continuent d’influencer les variations mensuelles. À l’inverse, les autres composantes de l’indice restent largement contenues. Les produits manufacturés n’ont progressé que de 0,11 %, tandis que les services ont enregistré une légère baisse de 0,01 %, illustrant une relative stabilité hors alimentation.
Les produits alimentaires industriels, quant à eux, affichent un recul de 0,3 %, porté notamment par la baisse des prix des légumes secs, un signal qui reflète les effets des dispositifs de régulation et des ajustements logistiques sur certaines filières.
Consommation intérieure : un moteur qui redémarre progressivement
L’amélioration du pouvoir d’achat commence également à se refléter dans la dynamique économique. Selon la Banque mondiale, la demande portée par la consommation des ménages a soutenu la croissance des services, avec une progression de 4,7 % en glissement annuel.
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Plusieurs secteurs en ont bénéficié :
- L’hôtellerie et la restauration (+7,1 %)
- Le commerce de détail (+8,9 %)
- Les transports et les communications (+8,3 %)
Ces évolutions traduisent l’impact d’un environnement de prix plus prévisible, qui favorise une reprise mesurée de la consommation intérieure.
