La presse marocaine prévient Gerets «Un gros chantier t’attend»

La presse marocaine prévient Gerets «Un gros chantier t’attend»

Au Maroc, on n’arrive toujours pas à digérer le semi-échec de samedi passé face à la modeste équipe centrafricaine.

La presse de ce pays, encore traumatisée par la double élimination CAN/CM 2010, n’a pas été tendre avec la sélection. Elle attire l’attention du «futur» sélectionneur, Eric Gerets, sur le grand chantier qui l’attend pour remettre les Lions de l’Atlas sur le bon chemin.

«Le naufrage des dernières éliminatoires plane au-dessus de la tête des Lions de l’Atlas, le traumatisme des échecs successifs depuis la CAN 2004 est bien réel. On prend les mêmes et on recommence.

Face à une modeste équipe de la République centrafricaine, l’équipe nationaledu Maroc s’est montrée hésitante et timorée, pas étonnant qu’elle n’ait pas pu s’imposer, avec un effectif largement supérieur en qualité, du moins sur le papier, le onze national aurait dû remporter ce match.

Sans les arrêts décisifs de son gardien malaimé, les Lions de l’Atlas auraient pu sombrer en étant à la une des quotidiens sportifs internationaux, mais dans la rubrique des catastrophes footballistiques. Avec une prestation comme celle-ci, l’écart avec les supporters marocains se creuse de plus en plus, le niveau de certains joueurs à des postes clefs de l’équipe nationale laisse vraiment à désirer, et dans le registre de la médiocrité, Mahdoufi a atteint des sommets, son maintien au poste de latéral gauche est dangereux pour l’avenir footballistique du Maroc. Ses compères de la défense centrale ont présenté une meilleure copie, malgré une amélioration dans leur jeu.

Benzoukane reste un choix douteux, face à un adversaire plus expérimenté, il serait limite. Un autre gros chantier attend Eric Gerets, celui du milieu de terrain, c’est simple il est inexistant, les prouesses calamiteuses de Karim El Ahmadi en sont la preuve, il a multiplié les courses dans le vide, il a évité les contacts, sans parler de la passe qu’il aurait dû faire sur sa droite à El Hamdaoui seul face au gardien. Au- delà du niveau technique des joueurs, c’est la densité physique qui fait défaut, sur les balles aériennes ou dans les duels, les gabarits et l’engagement des joueurs marocains ne font pas le poids.

Adil Hermach est le seul qui surnage un peu dans ce néant, sa qualité de passes fait de lui le meilleur relayeur pour l’instant, Mbarek Boussouffa a son mot à dire dans l’animation du jeu offensif, il doit revoir ses coups de pied arrêtés, face à des équipes regroupées comme celle de la République Centrafricaine, ses phases de jeu peuvent constituer une arme décisive.

L’absence de fond de jeu n’a pas permis au duo Chamakh-El Hamdaoui de s’illustrer, l’attaquant de l’Ajax a été transparent, l’entrée de l’enthousiaste Youssef El Arabi, et du buteur providentiel Youssef Hadji n’y changeront rien. Encore une déception de plus pour les supporters des Lions de l’Atlas, ce match nul a un parfum de défaite. Beaucoup de travail en perspective pour le futur sélectionneur, Eric Gerets.»

Réaction des joueurs marocains

Hicham Mahdoufi : «Ça fait mal et ça descend le moral à zéro»

«J’ai senti que le public m’en voulait. Mais de toute façon, ce qu’a fait le public m’a beaucoup déçu, ça ne se fait pas de critiquer un joueur en pleine rencontre, ça fait mal et ça descend le moral à zéro alors que la rencontre n’est même pas terminée. Il aurait fallu attendre la fin du match pour critiquer… Ce qu’a fait le public est indigne…

Youssouf Hadji : «C’est dommage !»

«C’est dommage qu’on ait raté les trois points aussi bêtement… On a fait beaucoup de pressing, mais les Centrafricains sont restés en bloc derrière, ils nous ont rendu la tâche difficile… Maintenant, il faut regarder de l’avant, et faire en sorte de ne pas se rater face à la Tanzanie lors du prochain match en octobre.

Tanzanie : Poulsen appelle à la prudence

Au lendemain du nul obtenu à Blida contre l’Algérie, Jan Poulsen, l’entraîneur danois des Taïfa Stars, a recommandé la prudence. Il estime que son équipe doit encore beaucoup travailler pour espérer décrocher sa qualification. «Nous devons garder les pieds sur terre.

Il s’agissait d’un premier match et les éliminatoires ne font que commencer. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche.» «Bien sûr, a-t-il ajouté, le résultat en soi est favorable, prendre un point en Algérie n’est pas à la portée de n’importe qui. Nous avons avancé d’un tout petit pas et il nous reste encore beaucoup à construire.»

Poulsen, en rentrant à Dar Es Salam, a tenu à féliciter ses joueurs qui ont déployé beaucoup d’efforts tout au long de la rencontre, mais en leur réclamant calme et sérénité. Il reste encore cinq matches à jouer et quinze points à prendre pour tout le monde, puisqu’au soir de la première journée, Algériens, Tanzaniens, Marocains et Centrafricains sont à égalité, avec un point chacun.