Les résultats de l’élection présidentielle algérienne, qui ont été dévoilés hier vendredi 18 avril, sont aujourd’hui commentés dans beaucoup de titres de presse internationaux. En France, la majorité des sites d’informations et des quotidiens ont consacré un article à la réélection de Bouteflika. Le journal français Le Monde a même titré : « Algérie : la gêne de Paris et le silence des Occidentaux dictés par la realpolitik » estimant que « La France a réagi avec une extrême prudence à la réélection du président algérien Abdelaziz Bouteflika ». Dans son article, Le Monde a écrit : « On peut difficilement faire plus lénifiant. Malgré l’embarras suscité par le score soviétique de M. Bouteflika, la retenue française est dictée par la volonté de ne pas jeter de l’huile sur le feu d’une relation toujours empreinte d’émotion et de susceptibilité ».
Un autre titre de presse français a choisi de commenter la victoire du président sortant. En effet, le magazine L’Express a publié un article ayant pour titre : « Bouteflika réélu sans surprise avec 81,53% en Algérie » et dans lequel, il est expliqué : « Malgré sa faiblesse physique, Abdelaziz Bouteflika dispose toujours du soutien d’une large partie de la population, inquiète de voir ressurgir les violences islamistes qui avaient fait quelque 200 000 morts pendant la décennie noire des années 1990, après l’arrêt du processus électoral qui semblait en passe de porter au pouvoir le Front islamique du salut (FIS) ». Selon L’Express, la réélection de Bouteflika « pourrait aussi permettre d’organiser une transition en douceur, une stratégie qui a les faveurs des Américains et des Européens soucieux de maîtriser les mouvements islamistes dans la zone saharienne ».
Le quotidien espagnol El Pais est lui, un peu plus critique avec la réélection de Bouteflika, puisqu’il publie un article ayant pour titre : « Bouteflika et l’apathie gagnent encore une fois ». Un article, dans lequel il est fait référence à l’âge du président mais surtout à son état de santé. El Pais écrit : « Le président Bouteflika a gagné les élections présidentielles avec 81,53% des voix. De ce fait, il entamera son quatrième mandat consécutif à 77 et convalescent ». Le journal espagnol a également choisi de faire référence au retard qui a précédé la conférence de presse de Tayeb Belaiz et donc, la proclamation des résultats en soulignant : « La lenteur et la bureaucratie sont facilement observables dans plusieurs aspects en Algérie, et elles étaient bien présentes hier, dans la journée prévue pour l’annonce des résultats officiels ».
Nos amis de l’autre côté de la méditerranée, n’étaient pas les seuls à s’intéresser aux résultats de la présidentielle algérienne, puisqu’aux États-Unis aussi, les journaux commentaient la réélection de Bouteflika. Le New York Times a choisi de titrer tout simplement : « Le président Abdelaziz Bouteflika remporte un quatrième mandat ». Dans l’article du quotidien américain, il est expliqué que « Les leaders de l’opposition qui ont boycotté l’élection ont immédiatement mis en doute les résultats, accusant M. Bouteflika et ses partisans de fraude généralisée et de gonfler le taux de participation, qui était officiellement de 51,7 pour cent ».
Enfin, de l’autre côté de la planète, en Chine et en Australie, on parlait aussi de Bouteflika et de son 4e mandat. Le quotidien chinois Shanghai Daily a comme El Pais, fait le choix d’évoquer les sujets qui fâchent comme l’âge et la maladie du président. Dans l’article de Shanghai Daily qui titrait : « Bouteflika remporte les présidentielles en Algérie », il est écrit : « À 77 ans, le président malade, qui n’a fait que de très rares apparitions depuis son AVC de l’année précédente, était largement attendu comme vainqueur, comptant sur l’appui des militaires et du FLN ».
De son côté, le journal australien SBS a également commenté la victoire de Bouteflika en faisant référence à son état : « Abdelaziz Bouteflika, dont la maladie l’a obligé à voter sur une chaise roulante, a gagné pour une quatrième fois les présidentielles en Algérie, avec 81% des voix ». SBS a expliqué aussi que « Benflis a rejeté immédiatement les résultats, et parle de sérieuses irrégularités, et d’une fraude massive ». Pour finir, le quotidien australien a rappelé que ces « élections ont connu un taux de participation très bas, après l’appel au boycott lancé par plusieurs partis de l’opposition ».
