Echec galactique, humiliation, les mots sont durs dans la presse espagnole pour évoquer l’élimination du Real Madrid face à l’OL. Une sanction compréhensible au regard des promesses de la bande à Florentino Perez.
C’était attendu. Les critiques de la presse espagnole à l’encontre du Real Madrid sont à la hauteur de l’arrogance développée par les joueurs au cours de la semaine. Les médias pro-madrilènes se faisaient une joie de publier en une les déclarations plus qu’optimistes de Ramos, Guti ou encore Casillas. Ils n’en font aujourd’hui qu’une bouchée. Même si la principale cible se nomme Manuel Pellegrini, l’entraîneur chilien.
« Adieu la Champion’s, adieu Pellegrini », annonce ainsi d’emblée Marca. Un titre paru sur le site internet du journal deux petites minutes après le coup de sifflet final… « Le prestige du Real sur le Vieux Continent est perdu, et il ne sera pas simple à récupérer », lâche le journaliste. L’autre quotidien pro-merengue, AS, ne cache pas l’ampleur du désastre. « Une nouvelle catastrophe », peut-on lire. « Lyon s’offre une qualification méritée. Ronaldo a marqué au bout de cinq minutes. Mais Madrid a disparu en seconde période. Aucune réaction au but de Pjanic. (…) Personne n’a aidé Cristiano Ronaldo. Il a manqué à nouveau le grand Kakà, Granero a été trop juste et Guti sans inspiration. Mais plus qu’eux, il a manqué un entraîneur et un plan, A ou B. La catastrophe est insondable. Ce n’est pas seulement le fait de perdre, c’est d’être mauvais. »
Forcément, à quelques kilomètres de là, les médias pro-catalans se sont réjouis de l’énorme loupé du Real Madrid. « Adieu à la dixième, crise galactique », titre El Mundo Deportivo, en référence aux 9 Ligue des Champions précédemment remportées par la Maison Blanche. Le quotidien Sport appuie là où cela fait mal. « Ridicules Galactiques. Un échec bruyant, humiliant ». Oui, c’est une véritable humiliation subie par le Real Madrid de Florentino Perez.
La presse généraliste livre un constat sans détour. « Les rêves brisés des millionnaires », titre El Pais. « Lyon remet en question le réalisme du grandiloquent projet de Florentino Perez et du Real Madrid, qui s’est effondré en seconde période et tombe pour la 6e fois d’affilée en 8es de finale ». El Pais enfonce le clou : « Les titres ne sont pas achetés, ils sont gagnés. (…) Madrid était un groupe de solistes au bord de l’effondrement ». Si c’est bien l’échec du Real qui fait jaser, les médias espagnols rendent toutefois tous hommage à l’Olympique Lyonnais, dont la qualification est jugée largement méritée. Une partie du prestige perdue par la Casa Blanca s’est peut-être déplacée dans le Rhône…
Aurélien Léger-Moëc
