La Presse écrite algérienne, habituellement friande des informations sensationnelles, n’a pas dit un seul mot, aucun jusqu’à maintenant, sur les révélations faites par «Le Canard Enchaîné» dans son édition du 16 février 2011, concernant les biens immobiliers détenus à Paris par le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, Chérif Rahmani.
Si l’on peut accorder aux petits journaux, dont la survie dépend exclusivement des subventions de l’ANEP, quelques excuses, on comprend mal pourquoi les grands titres qui se proclament «indépendants» aient censuré l’info. La source est pourtant crédible, «Le Canard Enchaîné» étant connu pour sa rigueur et l’information s’est vite propagée sur le Net. Pourtant aussi, la revue de presse quotidienne est souvent faite de «révélations» sur des scandales financiers, dont la source est souvent la même : Les enquêtes du DRS. Les révélations de l’hebdomadaire français méritaient au moins une brève. Il n’en est rien.
Ce traitement de l’information pose de sérieuses interrogations sur la manière dont est filtrée l’information dans les rédactions des journaux algériens. Un scandale dont est impliqué Chérif Rahmani serait-il moins important qu’un scandale qui implique Chakib Khelil ?
RAF