La presse algérienne parie sur une candidature Bouteflika à un quatrième mandat

La presse algérienne parie sur une candidature Bouteflika à un quatrième mandat
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Le président Abdelaziz Bouteflika compte présenter sa candidature pour un quatrième mandat à la tête de l’État algérien, estimait dimanche la presse locale commentant les changements opérés cette semaine à des postes clés du gouvernement et de l’armée.

Le président Bouteflika a procédé mercredi à un important remaniement ministériel et réduit l’influence des services secrets, réels détenteurs du pouvoir en Algérie.

« En une semaine, Abdelaziz Bouteflika a renversé la situation à son avantage et bouleversé la scène politique nationale », écrit en une Le soir d’Algérie, qui affirme « de source sûre » que le président a déclaré à ses collaborateurs « Je vous informe que je vais me représenter et vous ordonne de commencer à préparer le terrain ».

Le président Bouteflika n’a pas fait d’annonce officielle à propos d’une éventuelle candidature au scrutin d’avril 2014.

LG Algérie

Mais le Front de libération nationale (FLN), parti majoritaire, et d’autres partis politiques membres du gouvernement, comme le Mouvement Populaire Algérien (MPA) et le Rassemblement pour l’Espoir de l’Algérie (TAJ), ont d’ores et déjà annoncé leur soutien à une éventuelle candidature du président pour un quatrième mandat.

Pour Le soir d’Algérie, journal proche de l’opposition qui cite l’entourage de M. Bouteflika, « le président a agi vite et fort (…) A sept mois des présidentielles, il fallait tout reprendre en main ».

Le journal Al-Khabar consacre lui deux pages aux changements importants opérés mercredi par le président Bouteflika sous le titre « Conflit ouvert entre le président et le général Toufik », en allusion au général Mohamed Mediene qui dirige depuis 1990 le Département de renseignements et de sécurité (DRS), les puissants services secrets également touchés par le remaniement.

Selon ce journal, le président Bouteflika a « marqué l’étape la plus importante de la marche pour son maintien au pouvoir ».

Plusieurs journaux s’attendent à de nouvelles décisions « révolutionnaires » du président qui pourraient toucher les juges, les préfets, les responsables de la presse gouvernementale ou encore les officiers supérieurs de l’armée et la police.

Pour le Quotidien d’Oran, proche de la présidence, « les anti-Bouteflika (…) ont donné libre cours à leur imagination dans la fabrication de scénarios de ce qu’allait être l’après-Bouteflika, qui pour eux avait commencé au moment même de son hospitalisation ».

« En tout cas, l’ordre de mise en bataille que vient d’exécuter Bouteflika va décourager les potentiels candidats à sa succession », affirme le journal.