La présidentielle risque d’être annulée, une nouvelle victoire pour les algériens ?

La présidentielle risque d’être annulée, une nouvelle victoire pour les algériens ?

La pression du peuple qui, de vendredi en vendredi, se faisait plus importante, a fini par faire céder le «mur constitutionnel» de l’article 102. Maintenant il est impossible politiquement et techniquement de maintenir la présidentielle du 4 juillet à cette échéance. La présidentielle risque d’être annulée. L’annonce interviendrait en toute vraisemblance aujourd’hui.

Il faut rappeler que les principaux slogans scandés, par les manifestants lors du 14e vendredi de contestation sont « Gaïd Salah dégage», «Djeiche chaab, khawa khawa, Gaïd Salah maa el khawana» (Armée, peuple, frères, frères, Gaïd Salah avec les traîtres) ou bien «Gaïd Salah, chiate El Emarat» (Gaïd Salah, serviteur des Emirats)

Si Gaid Salah a été salué au début, lorsqu’il avait «recommandé» la mise en application de l’article 102 de la Constitution (démission de Bouteflika), aujourd’hui, du fait qu’il s’accroche vaille que vaille à la voie constitutionnelle, il est de plus en plus ciblé par les manifestants.

Que faire maintenant? A cette question, Gaïd Salah a-t-il une réponse? Lui, qui voulait organiser les élections à temps prévu pour éviter d’appliquer l’article 7 8 ou négocier avec le peuple. Il doit savoir une chose : maintenant c’est le peuple qui commande.

Concernant les candidats qui se sont retirés à la dernière minute comme belaid, Ghediri, Sahli et le militaire à la retraite, Lakhdar Benzahia qui s’est présenté hier au Conseil constitutionnel avec plus de 60000 signatures mais il a fini par jeter l’éponge et se retirer de la course à la magistrature suprême sous prétexte pour éviter de refaire le scénario d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, ce dernier ayant été candidat unique.

Massin.A