La présidentielle de 2014 annonce leur fin de mission,Les cadres ont la trouille!

La présidentielle de 2014 annonce leur fin de mission,Les cadres ont la trouille!
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Nombre de cadres, directeurs généraux, hauts fonctionnaires, ministres…se tiennent le ventre

Cette élection majeure, considérée comme un tournant dans l’histoire de l’Algérie, doit logiquement s’accompagner par l’arrivée d’autres têtes et l’émergence de nouvelles compétences.

L’administration, les entreprises, les ministères… feront-ils peau neuve? Une opération qui n’est pas propre à l’Algérie. Elle n’a pas épargné non plus les grandes puissances et démocraties occidentales. A chaque fois qu’un parti conquiert le pouvoir. C’est tout à fait naturellement que de nouvelles équipes s’installent pour appliquer le programme pour lequel elles ont été élues selon qu’elles soient étiquetées de droite ou de gauche (François Hollande et Nicolas Sarkozy pour la France), conservateur ou démocrate avec G.W Bush et Barack Obama aux Etats-Unis…Alors qu’il est pratiquement de tradition de voir ce type de «remue-ménage» accompagner chaque élection présidentielle, des indicateurs et non des moindres le laissent eux aussi présager en ce qui concerne l’Algérie.

Le pays a besoin d’hommes et de femmes capables de le propulser au rang de nation développée. Les moyens ne manquent pas. Sauf que l’économie ne tourne que grâce au pétrole et aux exportations d’hydrocarbures en général. Et le défi auquel doit faire face l’Algérie consiste à sortir de son étroite dépendance par rapport au secteur du gaz et surtout celui de l’or noir dont les revenus enregistrés grâce à des cours élevés du baril lui ont permis de s’adosser aujourd’hui à une manne de quelque 200 milliards de dollars. Il faut dire que ce pactole providentiel qui devait servir à financer les grands chantiers dans le cadre des différents projets de développement, a attisé bien des convoitises. Il a servi de terreau à une corruption tentaculaire qui n’a épargné aucun secteur. Il a même éclaboussé les grandes manifestations culturelles (Alger, capitale de la culture arabe, l’année de l’Algérie en France…) qui ont brassé des sommes d’argent colossales. Le ministère des Transports avec l’implication de certains cadres dans ce qui est devenu l’affaire de l’autoroute (Est-Ouest).

Tout projet est entouré de soupçons. Sonatrach, Air Algérie des compagnie nationales considérées comme des fleurons de l’industrie du pays ont été touchées de plein fouet par le phénomène des affaires alors que des détournements qui se chiffrent à plusieurs milliards de dinars ont frappé plus d’un établissement bancaire. La justice s’en est emparé. Des noms de personnalités ont été cités. La présidentielle de 2014 peut provoquer, voire accélérer le processus de leur déchéance. Cette élection majeure considérée comme un tournant dans l’histoire de l’Algérie doit logiquement s’accompagner, entre autres, par l’arrivée d’autres têtes et l’émergence de nouvelles compétences.

L’éventualité d’une opération mains propres n’est pas à écarter. Nombre de cadres, directeurs généraux, hauts fonctionnaires, ministres…se tiennent le ventre et des rumeurs persistantes indiquent qu’ils sont en train de faire leurs cartons. Les plus tenaces, ceux qui continueront à penser qu’ils sont indéboulonnables feront appel à leurs chaperons.

Rien ne dit qu’ils lèveront le petit doigt. Car même eux ne doivent pas échapper à cette grande lessive qui se profile dans l’hypothèse où le président de la République renoncerait à un quatrième mandat. Une option qui tient en haleine classe politique et société civile. Comme elle fiche la trouille à une armée de cadres qui doivent se sentir sur la sellette car n’ayant pas répondu volontairement aux attentes de la population soit parce qu’il ont fait preuve d’incompétence. Pour cette catégorie de responsables, la messe est certainement dite. C’est sans détours que le chef de l’Etat y a fait allusion.

«Nombre de ces défaillances peuvent être expliquées par diverses raisons, alors que pour d’autres, un examen minutieux s’impose à l’effet de demander des comptes à ceux qui ont failli à leur mission, quels que soient leurs postes», avait déclaré le 19 mars Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la fête de la Victoire. Un message adressé aux Algériens, lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. L’heure de la grande lessive est arrivée!