Selon les estimations de cette institution financière internationale, l’Algérie clôturerait l’année 2011 avec des réserves de change officielles de 188,8 milliards de dollars et des projections de 210,8 milliards de dollars en 2012. Quant au PIB nominal du pays, il est estimé à 183,4 milliards de dollars en 2011 et à 188,6 milliards de dollars en 2012 contre 157,8 milliards de dollars en 2010.
Lors de la dernière mission du FMI en Algérie effectuée en novembre dans le cadre de l’article IV de ses statuts et dont les conclusions seront examinées en janvier prochain par le conseil d’administration, la délégation de cette institution a soutenu que si les perspectives à moyen terme restent favorables grâce aux ambitieuses réformes, elles sont, toutefois, soumises à certains risques dont celui de la détérioration de l’environnement économique international. Ce qui pourrait entraîner une baisse prolongée du prix du pétrole qui compromettrait fortement les équilibres budgétaires.
La crise économique mondiale rappelle, ainsi, les risques associés à la dépendance excessive du pétrole Pour le FMI, malgré les progrès réalisés en matière de stabilité macro financière, le principal défi pour l’Algérie réside dans une plus grande diversification économique avec un secteur privé dynamique et générateur d’emplois.
C’est dans ce sens qu’un nouveau cadre de coopération entre l’Algérie et la Banque mondiale a été mis en place en février dernier sur la période 2011-2014 dans l’objectif de diversifier l’économie et stimuler la création d’emplois.
Intitulé »Cadre de Partenariat Stratégique » (CPS), ce programme d’actions pour la mise en œuvre de ce partenariat est aligné sur les priorités du gouvernement qui en a validé les grandes lignes et les objectifs prioritaires.
Aujourd’hui, le gouvernement souhaite organiser son partenariat avec cette institution financière au travers de prestations de conseil et d’appui ciblées dans certains secteurs et institutions publiques. Le CPS s’articule ainsi autour de trois axes stratégiques.
Il s’agit du renforcement de la croissance par la diversification de l’économie, la promotion d’un développement durable et la réduction des disparités territoriales et le renforcement des institutions de planification économique, de suivi et d’évaluation et de décision. Insistant pour la diversification de l’économie, en termes d’exportations hors hydrocarbures en particulier, la BM considère que les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans le développement humain et les infrastructures, la bonne tenue de la situation financière et les stocks importants en ressources énergétiques et minières, fournissent à l’Algérie ‘’des bases solides’’ pour réaliser ce potentiel et permettent un développement économique plus fort et plus diversifié.