« Partenariat … symbolique ». L’éditorial de Omar Ouali au quotidien francophone Liberté résume l’ampleur symbolique et « historique » de l’inauguration de l’usine Renault de Ouled Tlétat, hier 10 novembre, à Oran.
« Produit d’un volontarisme politique, qui a transcendé, pour une fois, les éternelles querelles picrocholines entre Alger et Paris, ce projet d’usine de fabrication de véhicules made in Algeria a pourtant connu bien des péripéties qui ont failli le mettre en panne avant même le démarrage.
Ce n’est pas inutile de le rappeler, en l’occurrence, pour faire en sorte que les projets à venir puissent éviter les chemins sinueux des malentendus, aller en ligne droite et traduire, pour de vrai, cette volonté partagée entre Alger et Paris. »
Une inauguration tout autant significative pour l’Algérie selon le quotidien francophone Horizons, qui titre aujourd’hui 11 novembre: « Le partenariat que veut l’Algérie ». La première voiture fabriquée à Oran est « un bel exemple de ce qui peut se faire en partenariat dans notre pays ».
En l’occurrence un partenariat « créateur d’emplois et de richesses renouvelables, porteur de transfert et du savoir-faire technologique et managérial ».
Le Quotidien d’Oran étale dans son éditorial du 11 novembre la portée à la fois diplomatique et économique de l’inauguration de l’usine Renault de Oued Tlélat, hier 10 novembre dans la wilaya d’Oran.
Intitulé « Un cheval de Troie nommé Renault », cet éditorial de Yazid Alilat souligne « l’excellente opération de marketing » réalisée par le constructeur français Renault, à l’heure où ses parts de marché se rétrécissent partout dans le monde.
« Le modèle marocain est en train de devenir une désillusion pour Renault, qui compte rebondir en Algérie. Un pari qui a le soutien des plus hautes autorités algériennes qui y ont investi de l’argent et beaucoup de diplomatie, mais également françaises qui placent leurs espoirs sur ce « cheval de Troie » pour améliorer sensiblement le niveau de leur balance commerciale avec l’Algérie, sous le charme du dragon chinois, devenu premier fournisseur du pays. »
Le quotidien L’Expression évoque à la Une du 11 novembre « la Symbol qui décomplexe Alger et Paris ». « L’inauguration de la première production de l’usine de véhicules particuliers, implantés sur le sol algérien, est l’exemple d’un partenariat gagnant-gagnant » entre l’Algérie et la France.
Le Soir d’Algérie insiste sur la volonté d’ouverture claire et assumée de l’Algérie, dans une démarche où « le diplomatique et l’économique ont éclipsé le politique ».
Le journal arabophone El Bilad change de cap au lendemain de la sortie de la toute première voiture fabriquée en Algérie. La rédaction du quotidien souligne « le choc » des Algériens quant aux prix des deux versions de la Symbol, qui équivalent des voitures allemandes haute gamme. Le même journal parle de « défaillances techniques » dans ce véhicule.