Las d’entendre de fausses promesses de la tutelle, les paramédicaux ont appliqué leur plan initial et entamé leur première grève cyclique de deux jours par semaine, prévue depuis un mois pour février, et ce, à partir d’hier, a-t-on appris auprès de Lounes Ghachi, secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).
Ce mouvement de protestation sera suivi d’un débrayage illimité à partir du 8 février prochain. M. Ghachi a annoncé que le taux de suivi a atteint 90% à l’échelle nationale. Dans la capitale, il dépasse ce taux avec presque 100%, selon la même source.
«Tous les paramédicaux des autres wilayas ont participé à cette grève et tous les CHU de la capitale l’ont fait également, mis à part celui de Beni Messous, faute de leader», a-t-il avancé. «Pour un statut de dignité, les paramédicaux en grève», était-il inscrit sur les banderoles et pancartes des grévistes qui se sont rassemblés devant leur lieu de travail.
M. Ghachi a rappelé, par ailleurs, que la dernière réunion avec la tutelle, il y a quelques jours, n’a abouti qu’à des promesses de négociations concernant le dossier juridique, prononcées par des responsables du ministère. «Une façon de nous faire taire comme l’a fait, d’ailleurs, le ministre de la Santé,
M. Djamel Ould Abbas, en déposant récemment le dossier relatif aux revendications des paramédicaux au niveau de la Fonction publique.» Les revendications en question, vieilles de trois ans déjà, se rapportent, notamment, au statut particulier, à l’adoption du régime indemnitaire,
aux journées de récupération et à la prime de contagion qui avaient été consultées, en 2008 et en 2010, par le ministère de tutelle, sans aucune concrétisation. «Plusieurs promesses nous ont été faites, tout ce temps, mais elles n’ont pas été tenues. D’où les débrayages qui restent notre seule issue», affirme le représentant du SAP.
Un service minimum est toutefois assuré, selon notre interlocuteur qui précise que dans tous les services hospitaliers, des sages- femmes, des infirmiers et des administrateurs sont présents durant les journées de grève.
Par Souad B. L.