Le projet de loi de finances 2011 a été présenté hier exceptionnellement par le ministre délégué chargé des relations avec le
Parlement, Mohamed Khoudri, le ministre des finances, Karim Djoudi, ayant des soucis de santé. D’emblée, les concepteurs dudit projet, qui se base sur le même prix référentiel du baril (37 dollars), rappellent que l’année prochaine sera celle de la continuité de l’exécution du programme quinquennal d’investissements publics 2010-2014.
L’année 2011, stipule la loi de finances, verra la mise en œuvre du programme d’investissements publics «dans le respect des grands principes». Il s’agit notamment de la subordination des inscriptions des projets à la nomenclature des investissements publics à la réalisation préalable des études de maturation, validées, conformément à l’esprit du décret exécutif n° 98.227 du 13 juillet 1998, modifié et complété, et relatif aux dépenses d’équipement de l’Etat.
Pour les projets de moindre importance, les directions de la planification et de l’aménagement du territoire (DPAT) ont été «instruites pour veiller à ce que tout projet proposé s’inscrive dans le programme 2010-2014 arbitré et pour s’assurer que tout projet à
inscription à la nomenclature complète prenne en charge les préalables à sa bonne exécution en termes de coût, de délais et de qualité». Le projet présenté hier prévoit également «la poursuite de la politique d’internationalisation du financement de l’économie avec l’évaluation annuelle de nos capacités internes de financement et l’observation de l’évolution du contexte économique international», ainsi qu’«une plus grande contribution de l’économie nationale dans l’exécution du programme d’investissements publics, en s’appuyant sur les nouvelles dispositions du code des marchés publics».
La prochaine loi de finances prévoit, par ailleurs, le «maintien des réserves officielles de changes à des niveaux sécurisant les capacités d’importation sur le moyen terme, sachant que les programmes d’investissements publics sont à fort contenu d’importations, notamment en termes d’équipement».
Ladite loi, précisons-le, a été conçue en tenant compte des contextes macroéconomique et financier aussi bien à l’externe qu’à l’interne. L’échelle externe étant notamment marquée par les effets de la crise financière internationale, il s’agit, sur le plan interne, du prix du pétrole, du flux des importations, du volume des réserves de changes, du taux de change…