La porte-parole du département fédéral aux AE confirme,L’Algérie saisit la Suisse sur l’affaire Nezzar

La porte-parole du département fédéral aux AE  confirme,L’Algérie saisit la Suisse sur l’affaire Nezzar

Certes, l’ambassadeur de Suisse à Alger n’a pas été convoqué, mais il a été destinataire d’une correspondance.

Le gouvernement algérien intervient dans l’affaire du général-major à la retraite, Khaled Nezzar. La Suisse a été destinataire d’une note diplomatique sur ce sujet. «Les autorités algériennes ont fait parvenir à la Suisse une note diplomatique à ce propos. Le DFAE (Département fédéral des Affaires étrangères) ne se prononce pas quant à son contenu», a indiqué lundi dernier la porte- parole dudit département, Carole Wälti.

L’Algérie conteste la décision de justice prise à l’encontre de Khaled Nezzar. Certes, l’ambassadeur de Suisse à Alger n’a pas été convoqué, mais il a été destinataire d’une correspondance. L’ambassade d’Algérie à Berne a effectué des démarches officielles auprès des autorités suisses.

Le 31 juillet dernier, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a jugé que le général- major à la retraite Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense nationale, ne bénéficie pas d’une immunité pour des actes commis durant son mandat, rendant possible un procès en Suisse. Cette décision intervient après une plainte déposée par l’ONG Trial. M.Nezzar avait été placé en garde à vue en octobre 2011 pendant 36 heures en Suisse après une dénonciation de l’association suisse et deux plaintes déposées par des supposées victimes de la tragédie nationale. Interrogé récemment sur cette décision, le général à la retraite Khaled Nezzar, a estimé que le refus d’un tribunal suisse de lui accorder l’immunité dans le cadre d’une instruction «pour suspicion de crimes de guerre» n’était qu’une étape dans l’affaire. «Je n’ai rien à dire. C’est une affaire de procédure. Ce n’est qu’un pas dans l’affaire», a déclaré M.Nezzar à l’AFP. La décision du tribunal suisse a suscité plusieurs réactions d’indignation de la part des partis politiques et des organisations. Après le Mouvement populaire algérien de Amara Benyounès, le président de la Commission nationale consultative de protection et de prmotion des droits de l’homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, c’est au tour du parti du Front de libération nationale d’affirmer son soutien à l’endroit de l’ex-ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar. Le FLN a exprimé sa solidarité avec l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, contre lequel une instruction a été ouverte par un tribunal suisse. Son porte-parole, Kassa Aïssi, a dénoncé les «tentatives d’un tribunal visant à ternir l’image d’un haut responsable militaire algérien qui a toujours servi son pays». Avant le FLN, c’est Amara Benyounès qui s’est dit révolté par la décision du tribunal pénal fédéral suisse de maintenir les poursuites engagées contre le général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar. Ainsi, le MPA a indiqué que ce soutien intervient malgré les explications probantes et les éclaircissements qu’a fournis directement ou à travers ses avocats, Khaled Nezzar. Le président de la Cncppdh a appelé à une vaste mobilisation pour recueillir trois millions de signatures en faveur de l’ex-ministre de la Défense. «Je ne suis pas le seul, des millions d’Algériens partagent cet avis. Nous devons collecter des signatures pour barrer la route à la décision du tribunal suisse», a déclaré M.Ksentini. «Voilà un homme qui a défendu la République dans le cadre de son institution et à qui on demande des comptes. À mon avis, cette perception des choses est complètement infondée», a ajouté le président de la Cncppdh. A noter que l’Ugta a également apporté son soutien au général-major à la retraite Nezzar.