Deux enfants, Haroun Boudayra, âgé de 10 ans, et Ibrahim Hachiche,9 ans, habitant dans la nouvelle ville de Constantine, Ali-Mendjeli, sont portés disparus depuis samedi vers 16 heures et depuis, aucune nouvelle. Les deux bambins jouaient devant l’immeuble à l’unité de voisinage 18 de la nouvelle ville quand un homme d’un certain âge, selon les témoignages de leurs copains, leur a demandé de lui indiquer l’unité de voisinage numéro 19. Ils sont partis avec lui et ne sont plus revenus.
Toute la population de l’unité 18 s’est mobilisée pour les chercher, les parents ne savent pas quoi faire, ils ont alerté les services de sécurité notamment la Gendarmerie nationale. Un ratissage de toute la région a été déclenché dès les premières heures du matin d’hier.
Un mouvement auquel se sont joints tous les habitants ainsi que les anciens voisins de la cité El Bir où résidaient les deux familles des garçons avant d’être relogés, il y a moins d’une année, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Une imposante marche a été organisée par les habitants de cette localité mais empêchée par les forces de l’ordre afin de «ne pas perturber davantage les opérations déclenchées à ce niveau», a-t-on précisé du côté des forces de l’ordre qui se disent comprendre la colère des citoyens. Notons que tous les enfants résidant à l’UV 18 ont boycotté l’école hier.
Les habitants dénoncent encore une fois le problème de l’insécurité qui règne au niveau d’Ali-Mendjeli. Ils ne cessent d’évoquer la multiplication des cas d’agression et de vols, commis presque au quotidien. Ces derniers affirment que plusieurs maisons ont été cambriolées dernièrement, alors que plusieurs victimes, notamment les femmes et les étudiants ont été victimes de délits. Un climat de psychose qui a poussé plusieurs parents à accompagner leurs enfants à l’école.
Un manque dans la couverture sécuritaire au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli est décrié par tous les concernés avec l’existence d’une seule unité de sûreté et un nombre limité d’éléments.
I. T.