La population de la daïra de Beni Douala, 15 km au sud de la ville de Tizi Ouzou, a observé, mardi 17 mai, une grève générale qui a été massivement suivie, a appris DNA de sources proches de du comité de crise installé au lendemain de l’enlèvement du jeune Bilek Mourad, âgé de 18 ans.
Deux rassemblements ont été tenus à Beni Aïssi et Beni Douala par les citoyens qui ont appelé à la libération inconditionnelle de la victime. Les élus locaux se sont également mobilisés aux côtés de la population en prenant part aux actions du comité populaire. Aussi bien les quatre chefs-lieux municipaux que les villages alentours ont été paralysés par ce débrayage, première action du comité de crise.
Les membres de ce dernier ont décidé de maintenir la mobilisation citoyenne. Demain mercredi, ils comptent investir les maquis de la région pour aller à la recherche del’otage. Un cortège de voitures aura donc à faire le pourtour des maquis en appelant à l’aide d’un mégaphone les ravisseurs pour relâcher leur victime, nous explique un membre du comité lequel précise en outre que pour la journée de jeudi, il est prévu une grande marche populaire à Beni Douala.
Mourad Bilek a été enlevé le mercredi 11 mai au soir sur la route de Beni Douala, précisément à Tala Bounane.
Par ailleurs, la famille de l’entrepreneur de Mechtras kidnappé samedi passé prés de son domicile est toujours sans nouvelles de lui. Aucune rançon n’a été réclamée par les ravisseurs.
La région de Kabylie où sévissent les groupes armés affiliés à Al Qaïda Maghreb islamique (AQMI ) a connu une vague de kidnappings au cours des cinq dernières années. Pas moins de 60 ans enlèvements on été enregistrés dans cette région depuis 2005.
Mais ces rapts qui visent principalement des industriels et des gens nantis ne sont pas toujours le fait de groupes terroristes affiliés à AQMI. Des bandes de voyous profitent de l’insécurité qui y régne pour procéder à des enlèvements contre de très fortes rançons