Le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), mis en place pour la première fois en 2008 et qui a été salué par les consommateurs et les responsables du secteur de l’agriculture, semble de nouveau être en panne.
En effet, depuis quelques jours, le problème de la normalisation des circuits commerciaux revient au-devant de la scène avec une hausse sensible des fruits et légumes, surtout ceux de la pomme de terre et de la tomate, soit les deux produits les plus utilisés par les ménagères.
Au début de la semaine écoulée, la pomme de terre était cédée, en effet, à 50DA dans la plupart des marchés de la ville, tandis que le prix de la tomate avoisinait les 60DA, alors qu’il n’y a quelques jours seulement, elles étaient vendues respectivement à 35DA et 40DA.
Les citoyens qui croyaient avoir fini avec cette tendance haussière de ces produits agricole, ont été surpris que la quasi-totalité des produits de large consommation et plus particulièrement celui de la reine des légumes, la pomme de terre en l’occurrence.
La courgette est passée de 150DA à plus de 200DA le kilo, tout comme le haricot vert qui est cédé autour de 200DA soit une hausse de 40DA. Il en est de même pour le poivron, qui est cédé à plus de 150DA au moment où la betterave, la carotte et le navet ont vu leurs prix doubler passant de 30DA à 60DA.
« Que va-t-on encore nous sortir comme argument», lancera un père de famille excédé par toutes ces annonces répétées à longueur d’année concernant une stabilisation des prix et d’enchaîner : « il n’y a plus le prétexte des marchés informels que l’on a prétendus comme origine de la flambée des prix des fruits et légumes.
Ces derniers, qui nous rendaient, tout compte fait, un fier service, ont été éradiqués, mais rien n’a changé». Selon certains responsables du secteur, si le problème semble persister, il est à chercher au niveau de la régulation des circuits commerciaux, comme le manque d’organisation au niveau des marchés de gros et la spéculation.
On a parlé de stockage d’importantes quantités de pomme de terre, des produits d’arrière-saison qui arrivent sur le marché, de lutte contre l’informel et de tant d’autres choses pour rassurer le consommateurs, mais force est de constater que cet équilibre entre l’offre et la demande reste fragile, car parasité par des spéculateurs de tous bords que l’on n’ arrive pas à éradiquer.
S.A.Tidjani