Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a annoncé jeudi soir sur le plateau de la télévision algérienne que la prochaine tripartite aura lieu à Biskra en octobre prochain.
Pour sa première sortie médiatique après le conseil des ministres, mouvements des walis et le remaniement partiel de son gouvernement, M Sellal a annoncé la tenue de la prochaine réunion de la tripartite (gouvernement, centrale syndicale et patronat) début octobre prochain dans la wilaya de Biskra en présence du directeur général du bureau international du travail (BIT) à sa demande. Il expliquera le choix de Biskra par le rendement agricole de la capitale des Zibans. Selon lui, Biskra est aujourd’hui la première wailaya en matière de production agricole comme elle draine d’importants investissements industriels .
Invité de l’émission » Hiwar Essaaa » (débat de l’heure) de la Télévision algérienne, Sellal s’est voulu rassurant en affirmant que la politique adoptée par le gouvernement avait pour objectif la rationalisation des dépenses publiques et qu’il (ndlr le gouvernement) n’envisageait pas une politique d’austérité eu égard à la dynamique économique que connait l’Algérie.
Invité d’une émission de la télévision algérienne, le Premier ministre a souligné qu’en dépit du recul des revenus de l’Etat en raison de la chute des prix du pétrole au niveau mondial, le gouvernement maîtrisait la situation grâce à sa politique prospective.

« Le gouvernement n’envisage pas d’adopter la politique d’austérité qui, a-t-il dit, a toujours engendré la pauvreté » et que l’Algérie » n’est pas arrivée à ce stade eu égard à la dynamique économique que connait le pays ».
Grâce à cette dynamique notamment celle générée par les jeunes et les cadres, le produit national hors hydrocarbures a dépassé au cours du premier semestre 2015, le taux de 7 %, a-t-il souligné avant d’ajouter que » Cela dénote que la politique du gouvernement pour la relance de l’économie nationale hors hydrocarbures a commencé à donner ses fruits ».
Le Premier ministre a en outre affirmé qu’ » il était grand temps de développer « une économie nationale forte » et de remplacer la politique de la dépense publique par la performance économique.
Evoquant le marché pétrolier, M. Sellal a rappelé que le gouvernement avait prévu le recul des prix sur les marchés internationaux en raison de données économiques et géostratégiques mondiales . Pour cette raison, des mesures « anticipatives » ont été prises pour relancer l’économie nationale et se libérer de la dépendance aux hydrocarbures.
Sellal a ajouté que les prix du pétrole ne connaîtront plus les niveaux qu’ils ont atteints les derniers temps. Le Premier ministre a indiqué que les recettes de l’Algérie en hydrocarbures ont enregistré une baisse de 47,1 % au cours du premier semestre 2015 tout en excluant « une grande variation » des prix du pétrole sur les marchés internationaux jusqu’à l’année prochaine avec la possibilité d’atteindre un baril à 65 dollars durant la même période relevant que la moyenne du prix du Sahara blend algérien est de 57,4 dollar/baril.
Cela étant précisé, le premier ministre a affirmé qu’en dépit du recul des revenus de l’Etat en raison de la baisse des prix du pétrole, » le pays jouit de tous les moyens de faire face à cette situation » appelant à renoncer à la politique de l’économie basée sur les recettes des hydrocarbures et de s’orienter vers une économie basée sur l’investissement dans les secteurs productifs.
L’Algérie possède des réserves de change qui lui permettent de couvrir 26 mois d’importations avec le rythme actuel sans aucun problème, a-t-il précisé.
Le Premier ministre a également indiqué que le gouvernement poursuivra la politique de rationalisation des dépenses, de contrôle des ressources, de création de la richesse et de lutte contre la fraude.
Evoquant les décisions du conseil des ministres notamment celles relatives à l’assainissement de l’économie des activités illégales, le premier ministre a annoncé une rencontre lundi prochain avec les responsables des banques en vue de récupérer les fonds des commerçants informels et qui ont atteint près de 3700 milliards dont 700 à 1000 milliards constituent un excédent et de les intégrer dans les banques pour les exploiter dans l’économie nationale.
« Les acquis sociaux intouchables »
M. Sellal a en outre souligné que la politique de rationalisation des dépenses s’applique par le passage du developpement à la croissance économique à travers l’ouverture de l’investissement aux secteurs productifs, mais cela ne signifie pas renoncer aux acquis sociaux.
Il a ajouté que la rationalisation des dépenses, l’ajournement de certains projets non urgents et la réduction des nouveaux postes de travail dans certains secteurs n’ont pas amené le gouvernement à renoncer à sa politique de soutien des classes ouvrières et pour preuve l’entrée en vigueur de l’article 87 bis du code du travail depuis janvier 2015.
Les travailleurs, au nombre de 1,6 million, bénéficieront d’une augmentation de salaire à compter du mois d’août prochain avec effet rétroactif à compter de janvier 2015 soulignant que cette mesure coûtera au trésor public 54 milliards de DA.
Le premier ministre a annoncé la tenue de la prochaine réunion de la tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronat) début octobre prochain dans la wilaya de Biskra en présence du directeur général du bureau international du travail (BIT) à sa demande, précisant que la capitale des zibans a été choisie car étant la première wilaya en matière de production agricole comme elle draine d’importants investissements industriels .
Le Premier ministre a également affirmé que l’Etat était déterminé à poursuivre sa politique de soutien aux jeunes investisseurs notamment à travers l’ANSEJ à condition que les investissements soient générateurs de richesse et rentables » pour éviter le gaspillage