Le Parlement marocain a adopté, il y a quelques jours seulement, une nouvelle loi légalisant la culture du cannabis dans les rifs marocains, cela afin d’absorber le nombre énorme des chômeurs au Maroc, mais surtout de faire taire la colère des Marocains.
Mais c’est une nouvelle loi spécialement conçue pour frapper la stabilité en Algérie, car ici la drogue marocaine se déverse en masse. Désormais, la culture de l’opium est devenue «halal» au Maroc et ce, suite à l’adoption de la nouvelle loi permettant aux cultivateurs clandestins marocains de faire pousser de l’opium pour avoir de la drogue et la commercialiser dans la région.
C’est un pas très dangereux. Avec cette loi, le royaume marocain est en train de chercher l’escalade avec son voisin algérien. Notre pays ne cesse de recevoir de grosses quantités de «drogue», voire des tonnes de cannabis qui ne cessent d’inonder les villes et quartiers du pays.
Hier seulement, les gendarmes de Tlemcen ont saisi 32 quintaux de cannabis venus du territoire marocain ; 24 heures avant, c’est une autre quantité qui a été interceptée par les GGF de ladite région avec la saisie de 10 quintaux de kif traité et l’arrestation d’un narcotrafiquant marocain âgé de 40 ans.
Ces opérations menées par les éléments de la Gendarmerie nationale prouvent, encore une fois, la sale politique qu’est en train de mener le Maroc contre l’Algérie.
Autrement dit, le royaume marocain a véritablement déclaré la «guerre» du cannabis contre l’Algérie. La politique de «bon voisinage» a été enterrée depuis que le Maroc a choisi la voie de la drogue pour faire pression sur l’Etat algérien. Le Maroc n’aurait jamais réussi son «pari» sans l’aide «précieuse» de certains gouvernements européens.
Ces derniers continuent à apporter leur soutien au Maroc dans le cadre du dossier du Polisario en soutenant la proposition marocaine concernant l’autodétermination du peuple sahraoui. Ces Etats européens continuent à soutenir le Maroc pour fabriquer davantage de l’opium alors qu’ils sont, eux aussi, victimes de leurs propres politiques.
La preuve à l’appui, la plupart des pays européens enregistre, chaque année, des milliers de cas nouveaux de jeunes européens qui consomment le cannabis. En France, 80% de la drogue qui circule dans les quartiers parisiens, marseillais et lyonnais proviennent du Maroc.
Cela arrive au moment où l’Union européenne continue son soutien via des dons au royaume marocain afin de « lutter » contre la culture de résine de cannabis dans les rifs marocains. Toutefois, au lieu d’arrêter ces aides qui ne servent à rien, l’UE a doublé, voire triplé dans certaines périodes ses aides au Maroc.
En face, la surface qui est exploitée par la culture de l’opium ne cesse d’augmenter au Maroc, alors à quoi sert l’argent des Européens sinon à promouvoir cette culture ?
Dans toute cette histoire, c’est l’Algérie qui se voit prise en otage par cette politique de deux faces d’une même pièce (Maroc et UE). Aujourd’hui, il est clair que les relations entre l’Algérie et le Maroc ne cessent d’en souffrir davantage. Pis, on assiste à une escalade qui ne dit pas son nom mais qui risque de monter à la surface dans les prochaines années.
La preuve de cette lecture n’est autre que la chasse à l’armement que les deux pays mènent depuis quelques années de cela. Des contrats en milliards de dollars sont signés par l’Algérie tout comme par le Maroc avec des fournisseurs traditionnels, russes et américains.
S. Abi