La police soigne bien les médecins grévistes et un photographe d’El Khabar

La police soigne bien les médecins grévistes et un photographe d’El Khabar

La police soigne bien tout le monde. Autant les médecins grévistes que les journalistes. Reporter-photographe du quotidien arabophone El-Khabar, Amine Chikhi, dépêché pour couvrir le rassemblement des médecins résidents mercredi 4 mai, a été brutalisé par les policiers en uniforme. Dix médecins ont été également blessés par les forces de l’ordre au cours de cette nouvelle manifestation devant la présidence à Alger.

Marouane Sid Ali, le porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents (médecins en cours de spécialisation), a indiqué à l’AFP par téléphone que « dix médecins résidents avaient été blessés par la police lors de heurts avec les forces de l’ordre devant la présidence » de la république. « Quelques autres ont été interpellés mais j’ignore s’ils ont été relâchés », a-t-il ajouté.

Le reporter photographe d’El Khabar a été brutalisé par des policiers qui lui ont confisqué son matériel.

Dans un communiqué rendu public mercredi, le Syndicat national des journalistes a réagit à cette atteinte au libre exercice de la presse. « Notre confrère a été victime d’un comportement scandaleux, œuvre de policiers zélés, alors qu’il accomplissait son travail, la couverture pour son journal d’une manifestation de médecins résidents, ce mercredi 04 mai 2011 à Alger », souligne la SNJ dans son communiqué.

Bousculé sans ménagement, agressé et malmené par plusieurs policiers dont un au grade d’officier, Amine Chikhi a été dessaisi de son appareil, comme durant les pires années de plomb, ajoute le SNJ qui juge « cette répression qui s’abat, encore une fois, sur les femmes et les hommes de la presse » « insupportable, intolérable et inadmissible ».

Rappelant que le cas de Amine Chikhi n’est malheureusement pas isolé, le SNJ s’inquiète que « la police se croit tout permis, dès lors qu’il s’agit de journalistes ».

Se disant indigné « au plus haut point », le Syndicat national des journalistes réitère son appel « à la cessation immédiate et définitive de tels comportements appartenant à une autre époque » et exige des « sanctions exemplaires à l’encontre des agresseurs » du journaliste.